Trois ans presque jour pour jour après la mystérieuse disparition d’Amandine Estrabaud, dans le Tarn, l’enquête vient de connaître un funeste mais grand coup d’accélérateur.

Guerric Jehanno, un garçon de 28 ans écroué depuis le 8 avril dans le cadre de cette affaire, vient de se confesser à un codétenu. Il lui aurait avoué le meurtre d’Amandine et même dessiné le lieu où il a laissé son corps.

Nouvelle mise en examen pour « viol et meurtre »

Jusqu’à présent, Guerric Jehanno niait tout. Il était mis examen et placé en détention préventive pour « enlèvement et séquestration ». Vendredi, à la lumière des confidences faites à son codétenu, les juges d’instruction chargés du dossier l’ont aussi mis en examen pour « viol et meurtre ».

Victor Lima, l’avocat du suspect, confirme la confession. Mais, ajoute-t-il, « il a raconté une histoire à son codétenu pour qu’il le laisse tranquille, car il se sentait menacé ».

Les fouilles ont repris sur le terrain

Dans le secteur de Roquecourbe, la commune du Tarn dont sont originaires Amandine Estrabaud et Guerric Jehanno, les fouilles ont repris dans les nombreuses zones boisées.

La découverte du corps de la disparue viendrait mettre fin à un calvaire de trois ans pour la famille, dont l’avocat, Pierre Debuisson, a « l’intime conviction » que Guerric Jehanno est coupable. Il parle d’une « avancée énorme pour l’enquête » et espère toujours que le jeune homme va, enfin, « passer aux aveux ».

Amandine Estrabaud, 30 ans, a été vue pour la dernière fois le 18 juin 2013 à Castres, près du lycée où elle était assistante d’éducation. Les gendarmes pensent qu’elle a regagné en auto-stop son domicile isolé, de Roquecourbe. Une boucle d’oreille et ses chaussures ont été retrouvées par terre près de la maison.