L’escalator en panne est un grand classique du métro toulousain. Il surgit plus fréquemment sur la ligne B. Et si vous pestez quand vous en trouvez un sur votre chemin, vous allez vraiment monter dans les tours en découvrant le montant de la facture.

En fait, les 83 escaliers mécaniques de ligne B, dont la longévité était censée être de 30 ans, sont détraqués depuis leur mise en service en 2007. Marches superposées, galets ou mécanismes qui s’usent prématurément, ils enchaînent les pannes. Bref, c’est de la camelote. D’ailleurs Tisséo est en litige devant les tribunaux avec la société qui les a fournis.

Les vieux sont plus robustes

Mais le temps des usagers n’est pas celui de la justice. Et l’exploitant se voit désormais dans l’obligation de remplacer ces escalators très, très prématurément. Les élus ont adopté mercredi une « stratégie de remplacement des escaliers mécaniques » : un plan à 80 millions d’euros sur 20 ans. Il concerne aussi bien les escalators de la ligne B que leurs robustes homologues de la ligne A qui, eux, ont fait le job mais seront trentenaires en 2023.

Du coup, et paradoxalement, ce sont les escaliers de la ligne B qui vont être remplacés les premiers. L’opération va commencer l’année prochaine et s’étaler sur « six ou sept ans » pour un coût de 26,9 millions d’euros.

Certains seront remplacés par des escaliers ordinaires

Comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, sachez que les escalators actuellement à l’arrêt aux stations La Vache ou Compans-Caffarelli ne redémarreront jamais. En se basant sur la billettique, Tisséo a identifié une quarantaine d’appareils « peu ou très peu fréquentés ». Certains d’entre eux vont être tout bonnement remplacés par des escaliers fixes.