Ligue 1: «J’ai refusé pas mal de propositions», assure Alain Casanova, l'ex-entraîneur du TFC
FOOTBALL•Sans poste depuis mars 2015, Alain Casanova ronge son frein. L’ancien entraîneur toulousain, qui a failli signer à Reims, n’est toutefois pas prêt à accepter n’importe quelle offre…Propos recueillis par Nicolas Stival
En mars 2015, Alain Casanova quittait son poste d’entraîneur du TFC, qu’il occupait depuis près de sept saisons. Quatorze mois plus tard, le technicien, qui ne souhaite pas s’exprimer sur son ancien club, attend toujours de rebondir. S’il n’a pas renoncé à sa philosophie du football, le Franco-Espagnol de 54 ans a décidé de s’ouvrir davantage, après avoir pris conscience de l’importance de médiatiser son travail.
On a pas mal parlé de vous ces derniers mois, du côté du Havre notamment, et tout récemment à Reims, où Michel Der Zakarian a finalement été choisi…
Le problème, si on peut parler de problème, c’est que j’ai une certaine exigence. Avant de chercher un poste, je cherche un projet. J’ai refusé pas mal de propositions. Aussi bien à l’étranger qu’en France, j’ai reçu des offres qui soit ne m’intéressaient pas, soit m’intéressaient mais ne sont pas allées au bout. Si Reims s’était maintenu en Ligue 1, j’y aurais sûrement signé. Aujourd’hui, je me trouve dans la position d’une douzaine d’entraîneurs de L1.
Comment occupez-vous vos journées ?
J’ai beaucoup voyagé dans pratiquement tous les pays d’Europe. J’ai vu beaucoup de matchs dans les stades, mais aussi sur mon ordinateur et à la télé. J’en ai profité pour voir beaucoup de gens travailler. J’ai pu observer, analyser ce qui se faisait. C’est intéressant, mais le terrain me manque.
Le Casanova qui reprendra un club sera-t-il le même que celui qui entraînait Toulouse ?
Avec du recul et de l’analyse, on s’aperçoit qu’il y a des choses importantes dans ce métier, comme l’image que l’on peut véhiculer. Très souvent, les décideurs d’un club prennent des gens avant tout par rapport à ce critère. On a l’impression que c’est plus important que les compétences…
Sur le plan de mon travail, de mon investissement, de ma façon de voir le football, je ne changerai rien. Le fait d’avoir voyagé me conforte par rapport à cela. Mais je dois être plus communicant, plus ouvert. Il faut prendre en compte le public, les médias. J’étais très concentré sur mon travail, sur l’intérieur du club. Je dois m’ouvrir davantage.
Vous privilégiez toujours un club à une sélection…
Oui. J’ai eu pas mal de propositions venant de sélections, notamment des deux meilleures sélections africaines [il ne donne pas de noms]. Mais pour l’instant, je vois mon métier d’entraîneur comme un travail au quotidien, pas avec six échéances dans la saison, en plus de la prospection des joueurs et de la formation des cadres.