CULTUREPour le graffiti, c'est «Paint it Back» sur les murs de la Ville rose

Toulouse: Pour le graffiti, c'est «Paint it Back» sur les murs de la Ville rose

CULTUREUn livre vient de sortir sur l’histoire des graffeurs toulousains de la Truskool et l’édition du festival Rose Béton est consacrée cette année à cet art…
Béatrice Colin

Béatrice Colin

Aujourd’hui ils sont appelés aux quatre coins du monde pour présenter leurs œuvres. Il y a vingt-cinq ans, à Toulouse, une brigade était chargée de faire disparaître leurs graffitis des murs d’Arnaud-Bernard.

Entre ces deux périodes, Tilt, Der, Tober, 2pon et CEET ont fait du chemin, peints de nombreuses fresques, souvent dans des usines désaffectées, vendus des toiles dans des galeries bien placées, et fait de la Ville rose une référence en matière de graffiti.

De l’illégalité à la légitimité

Ils ont aussi vu les mentalités évoluer et le regard changer sur leurs créations, passées du statut de dessin underground et anticonformiste, à celui d’œuvre d’art. Et c’est au parcours de cette bande de copains de la Ville rose qu’est consacré le livre d’Olivier Gal, Truskool : Une histoire du graffiti, qui vient d’être publié aux éditions Atlantica.

Les graffeurs de la Truskool, lors du lancement du livre d'Olivier Gal,
Les graffeurs de la Truskool, lors du lancement du livre d'Olivier Gal,  - Guillaume Bousquet

Aujourd’hui CEET vit à Hong Kong et s’apprête à ouvrir une résidence d’artistes à Shenzhen, en Chine. « A l’époque de la Truskool je n’aurais jamais pensé monter de tels projets, c’était une aventure humaine, la liberté. Il y a eu des périodes ou je ne touchais rien. Aujourd’hui les gens nous voient d’une autre façon et ce bouquin nous donne une crédibilité », estime l’artiste.

Une crédibilité qui va permettre de réunir à Toulouse, à partir du 2 juin et jusqu’au 28 août, des références internationales du graffiti lors de la 2e édition festival dédié aux cultures urbaines, Rose Béton, organisé par la Ville de Toulouse et les ateliers du 50cinq.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

« Nous voulions donner à Toulouse et aux artistes ce qu’ils méritaient depuis des années : une reconnaissance », fait valoir Sophia Belkacem-Gonzales de Canales, l’élue aux cultures urbaines qui réfléchit à la création d’un graff park du côté du Zénith.

Un wagon graffé aux Abattoirs

Des premiers clichés de graffitis pris à New York par les photographes Martha Cooper et Henry Chalfant aux œuvres d’artistes tels que Futura ou Craig Costello, les différentes facettes de cet art seront dévoilées lors du festival.

Avec pour décor, le musée des Abattoirs, le Château d’eau mais aussi six murs de la ville disséminés dans différents quartiers, d’Empalot au quai de Tounis, ou des artistes comme Miss Van ou Hendrik Beikirch pourront graffer en toute liberté et légalité.

« Aujourd’hui Toulouse est une place historique mais plus une place forte. Nous voulons la remettre au centre d’une histoire en faisant venir ces artistes », avance Tilt, directeur artistique de cette deuxième édition de Rose Béton.

a

Pour marquer les esprits, un wagon de la SNCF va être posé sur le parvis des Abattoirs et sera peint par Futura, avant d’être exposé définitivement dans un quartier toulousain. Un retour aux sources pour ceux qui ont parfois apposé pour la première leur signature sur les rames d’un train.