SCIENCELes drones en passe d'améliorer les prévisions météo

VIDEO. Toulouse: Les drones vont aussi servir à prévoir la météo

SCIENCELe centre de recherches de Météo France teste des drones qui permettraient d’affiner les prévisions météo…
Hélène Ménal

Hélène Ménal

Un drone qui fait la pluie et le beau temps ? L’idée n’est pas si saugrenue. A Toulouse, le Centre national de recherches météorologiques teste une flotte d’une dizaine d’engins en polystyrène, bardés de capteurs.

« Entre les satellites ou les ballons stratosphériques et nos stations au sol, il y a une zone que nous connaissons mal, les deux ou trois premiers kilomètres de la basse couche. Or, on estime que ce qui se passe à ce niveau, les échanges entre les poussières et la masse d’air par exemple, est très important, par exemple pour prévoir une nappe de brouillard sur un aéroport », explique Greg Roberts, chercheur au CNRM et chef du projet drone à Météo France.

Atterrissage d'un drone du Centre national de recherches météorologiques (CNRM).
Atterrissage d'un drone du Centre national de recherches météorologiques (CNRM). - C. Ciais - Météo France

La flotte, mobile par définition, permettra d’inclure de nouvelles données, très denses, dans les modèles de prévision. Ces drones, pilotés grâce à un programme informatique mis au point à l’Ecole nationale de l’aviation civile, ont par ailleurs l’avantage d’être moins chers que les campagnes de mesure par avion. « Ils peuvent aussi être utilisés dans des milieux plus périlleux, au-dessus des volcans par exemple », souligne Sébastien Barrau, ingénieur à Météo France.

Le Boréal, baroudeur des mers

Les engins en polystyrène ont un grand frère : le Boréal, 20 kg et 4,30 m d’envergure. Ce drone « mastodonte » a été mis au point par la start-up toulousaineAJS. « Il vole à 100 km/h en vitesse de croisière et a une autonomie de 10 heures. Contrairement à un ballon-sonde qui transmet ses données en cours de mission, lui, les ramène », précise Michel Gavart, le fondateur d’AJS.

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Le CNRM fait voler son Boréal en rase-mottes à dix mètres au-dessus des mers. « Ce qui est trop dangereux en avion et impossible sur un bateau », précise Christophe Barrau. L’enjeu est de comprendre « les échanges entre la mer et l’atmosphère ». Une des clés pour établir des modèles climatiques fiables sur le long terme.