JUSTICEAveyron: Un jardinier jugé pour meurtre après la disparition d'une Anglaise

Aveyron: Un jardinier jugé pour meurtre après la mystérieuse disparition d'une Anglaise

JUSTICEUn jardinier quinquagénaire comparaît à partir de ce lundi aux assises pour le meurtre de Patricia Wilson, son ex-maîtresse. Le corps de l’Anglaise n’a jamais été retrouvé…
Hélène Ménal

H.M. avec AFP

Patricia Wilson avait 58 ans. Cette Anglaise, ancienne cadre dans la publicité, avait choisi de se retirer avec son compagnon dans l’Aveyron, dans une ferme isolée de la petite commune de Vabre-Tizac. C’est là qu’elle a été vue pour la dernière fois, en début de soirée, le 17 août 2012.

De nombreuses traces de sang

Quand cinq jours plus tard, les voisins inquiets ont alerté les gendarmes, l’inspection de la maison de la disparue a fait craindre le pire : de nombreuses traces de sang ont été retrouvées à l’intérieur comme à l’extérieur de la bâtisse dont l’électricité était coupée. Il n’y avait en revanche pas de trace d’effraction ou de fouille.

Les battues, les explorations de plans d’eau et les multiples survols n’ont rien donné. Patricia Wilson n’a pas donné signe de vie depuis près de quatre ans. Et c’est donc pour son meurtre que Jean-Louis Cayrou est jugé à partir de ce lundi devant laCour d’assises de l’Aveyron.

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Les soupçons des enquêteurs se sont vite portés sur ce quinquagénaire qui louait ses services de jardinier dans le coin. En premier lieu parce qu’il a eu une liaison avec la disparue juste après le retour du compagnon de cette dernière en Angleterre pour raisons de santé. C’est Patricia Wilson qui avait quitté Jean-Louis Cayrou au bout de quelques mois

L’inconstance du jardinier

Plusieurs éléments matériels mènent au jardinier : les enquêteurs ont retrouvé l’ADN de la disparue sur un tendeur dans sa voiture et sur une lampe frontale tachée de sang. Un sous-vêtement appartenant à Patricia Wilson a aussi été découvert dans le vide-poches.

Et puis il y a les appels incessants qu’il lui passait depuis la rupture, dont le dernier le soir où elle s’est volatilisée. Enfin, ses déclarations à géométrie variable ont joué contre lui. Après avoir nié être passé à la ferme le fameux soir, il a fini par admettre cette visite.

Pas d’aveu

« Il y a des indices objectifs vraiment nombreux, concordants », estime Maryse Péchevis, l’avocat de la mère de Patricia Wilson et de son ex-compagnon. « La famille attend de M. Cayrou qu’il dise la vérité, mais la vérité est dans le dossier », ajoute-t-elle.

Mais le jardinier a toujours nié avec force son implication. « Comme tous les innocents, il se défend très mal », plaide Jacques Lévy, l’avocat de la défense qui dénonce une instruction « à charge ». « Il n’y a pas d’autre suspect, mais l’a-t-on cherché ? », glisse-t-il.