LRMP: Menacé d'inéligibilité, Reynié (LR) décide de ne plus siéger à la Région
POLITIQUE•Le politologue, ex-tête de liste LR aux régionales, met son mandat entre parenthèses en attendant l’issue du recours demandant l'annulation de son élection…Hélène Ménal
«Je considère devoir suspendre (…) ma participation aux prochaines séances de notre Conseil régional », a annoncé mercredi Dominique Reynié (LR), l’ex-tête de liste de la droite et du centre aux élections régionales en Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées-Pyrénées.
Et le médiatique politique pourrait ne jamais faire son retour dans l’hémicycle. LeConseil d’Etat se penchait en effet mercredi sur un recours contre son élection comme conseiller régional. Lors de cette audience de la plus haute juridiction administrative, le rapporteur public, dont l’avis est suivi dans la très grande majorité des cas, s’est prononcé pour l’annulation de l’élection de Dominique Reynié.
Un parachutage mal digéré à droite
Le recours a été déposé par Jean-Pierre Grand (LR), le sénateur-maire de Castelnau-Le-Lez, dans l’Hérault, qui n’a jamais digéré le « parachutage » du politologue d’origine aveyronnaise. Pour prouver sa résidence dans l’Aveyron, condition sine qua non pour se présenter, Dominique Reynié avait produit un bail de location d’une chambre chez sa mère, à Onet-Le-Château. Mais ce dernier datait du 1er mars 2015, alors que le code électoral prévoit que le candidat devait être contribuable dans la région au 1er janvier 2015 pour pouvoir se présenter.
Cette « affaire », levée dans son propre camp, avait littéralement empoisonné la campagne de Dominique Reynié, arrivé troisième au 1er tour avec 19 % des voix, derrière le FN Louis Aliot (32 %) et la future présidente, la socialiste Carole Delga (24,5 %).
« Je m’abstiendrai de tout commentaire jusqu’au délibéré de la décision que j’espère favorable », a indiqué mercredi Dominique Reynié.