Des policiers devant un commissariat, jusque-là, rien d’exceptionnel. En revanche, plus de 200 policiers en civil venus pour manifester devant le commissariat central de Toulouse, c’est une scène plus rare.

Elle prend sa source dans un cocktail d’événements : entre l’Etat d’urgence, les manifestations, l’arrivée de l’Euro et les missions quotidiennes, les forces de l’ordre se disent à bout de force, accusant un trop-plein de fatigue, de stress et de violence.

Des blessés dans les rangs

Sans compter la campagne d’affiches de la CGT qui focalise sur les brutalités : « Ce n’est pas de la violence, ce sont des réponses », car « la police républicaine doit prendre le dessus avec des armes non létales », assure un syndicaliste. Il faut « arrêter de stigmatiser la police en tant que police violente » car « il y a sûrement plus de blessés du côté des forces de l’ordre qu’en face », renchérit Pierre.

Gérard, lui, est venu par solidarité, car il en a marre « de voir que des collègues qui s’occupent du maintien de l’ordre soient agressés par des gens qui ne sont là que pour les frapper ».​

​Entre deux manifs, les policiers ont quand même eu droit à un rayon de soleil. Selon un sondage Odoxa pour Le Parisien environ « 82 % des Français ont une bonne opinion de la police ».