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FOOTBALL•Le Stadium a vibré comme rarement samedi, lors de TFC – Troyes. Toute une ville semble se prendre de passion pour son équipe, en passe de réaliser le miracle du maintien en Ligue 1…
Nicolas Stival
A quelques centaines près, les Toulousains ont répondu à l’appel de Pascal Dupraz, samedi contre Troyes. L’entraîneur des Violets réclamait 30.000 spectateurs pour ce match essentiel dans l’opération « remontada » des Violets, très bien engagée avant l’ultime match de Ligue 1 à Angers. Ils étaient 29.444 selon la Ligue de football professionnel (LFP), la deuxième affluence de la saison après Paris (30.163 pour une capacité de 33.000).
Certes, le club avait distribué 15.000 invitations aux écoles de foot de la région. Mais le Stadium a vibré comme très rarement ces dernières saisons. « Je rends hommage à ce public qui me donne envie d’aller retravailler lundi, a lâché Dupraz. On me disait qu’il n’y avait pas de public à Toulouse. Très franchement, on ne m’a pas beaucoup menti depuis que je suis arrivé, mais ça, c’est le plus gros mensonge qu’on m’ait raconté. »
Trejo a délivré le Stadium
Les spectateurs ont poussé derrière leur équipe longtemps dominatrice mais stérile, avant d’exploser après le but d’Oscar Trejo, à la 53e minute. « L’ambiance était incroyable », souffle le technicien, dont le nom a été scandé à plusieurs reprises.
Hommage à Ben Yedder à la 10e minute, tonitruante ovation pour Etienne Didot, l’homme du match, lors de sa sortie (85e)… Difficile d’imaginer que ce match opposait au coup d’envoi l’avant-dernier de L1 à la lanterne rouge.
« Même le boulanger est déterminé »
« On s’est battu comme des lions, et on a voulu remercier le public, affirme le milieu offensif Adrien Regattin, l’un des chouchous du Stadium. Toute une ville s’est mobilisée. Quand tu vas chercher ton pain, même le boulanger est déterminé ! » Le contraste avec la défiance et les moqueries qui ont accompagné la fin de l’ère Arribagé, en février, est criante.
Son successeur Pascal Dupraz, aujourd’hui sans doute la vraie star du TFC, a d’abord redonné espoir et allant à ses joueurs. Il a aussi rapproché l’équipe de ses supporters et d’une masse de fans que les dernières saisons fadasses avaient souvent éloignée du Stadium. Désormais, le sorcier haut-savoyard réclame une mobilisation massive des Toulousains pour le déplacement décisif à Angers, samedi.
« Il faudrait que lors de la première journée de la saison prochaine en Ligue 1, il y ait 30.000 personnes », ajoute-t-il. En plein été à Toulouse, ce sera sans doute le pari le plus difficile à tenir pour Dupraz.
