Il pourrait ne jamais répondre de ses crimes devant un jury d’assises. L’équipée macabre de Jérémy Rimbaud, un ancien militaire du régiment d’infanterie de chars de marine de Poitiers, s’était achevé la nuit du 15 novembre 2013 à Nouilhan, au sud de Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées.

Ce soir-là, selon l’enquête, le jeune homme de 26 ans s’était introduit chez Léopold Pédèbidau, un retraité de 90 ans à qui il avait fracassé le crâne avec un objet métallique, avant de lui ouvrir la cage thoracique pour lui retirer le cœur, ainsi que la langue.

Troubles psychiatriques

Lors de son interpellation, il avait confessé les avoir mangés avec des haricots tarbais qu’il avait trouvés dans le frigo. Un acte de cannibalisme qu’il aurait commis pour obéir « à un message d’origine supérieure ». Lors de son périple, il avait croisé un autre homme qu’il avait agressé à coup de barre de fer.

Mis en examen pour assassinat, tentative d’assassinat et atteinte à l’intégrité d’un cadavre, Jérémy Rimbaud devrait être déclaré irresponsable de ses actes au moment des faits. « Les experts psychiatriques ont unanimement considéré qu’il était atteint d’un trouble psychiatrique ayant aboli son discernement », a indiqué ce mardi le procureur de Pau, Jean-Christophe Muller.

Le dossier est à présent dans les mains de la chambre de l’instruction qui, lors d’une audience en présence des parties civiles, doit trancher sur son irresponsabilité pénale.