Toulouse: Un appel (rusé) au boycott de la Fête de la Musique circule sur Facebook
POLEMIQUE•Les esprits s'échauffent depuis que la mairie a annoncé qu'il faudra s'inscrire pour accéder au Capitole pour la Fête de la Musique, une soirée diffusée sur France 2...Hélène Ménal
L’édition 2016 de la Fête de la Musique à Toulouse promettait d’être un grand cru. Surtout depuis que France Télévision avait annoncé avoir choisi la Ville rose pour son grand direct.
Des « pass » qui passent mal
Malheureusement, en plein état d’urgence, le retentissement médiatique a son revers, en particulier en matière de sécurité, et le super-événement est en train de se transformer en patate chaude. Le journal municipal a annoncé que l’accès à la place du Capitole sera réglementé et qu’il faudra « s’accréditer » via Internet pour obtenir un « pass » et pénétrer dans le saint des saints.
Il n’en a pas fallu plus pour qu’un collectif, déjà déçu par la politique culturelle menée par la mairie, dénonce une « privatisation » de l’événement.
Et l’affaire prend de l’ampleur puisqu’une page Facebook vient d’être créée, appelant tout simplement au boycott de l’événement, avec les risques diplomatiques que cela implique dans les négociations avec France Télévisions.
Une stratégie rusée
Le collectif « Culture à Toulouse, vite reviens » juge que « privatiser, même à titre gratuit, cette place, n’est pas convenable et ne va pas dans le sens d’un accès à la culture du plus grand nombre ».
Pour organiser son boycott, il a élaboré une stratégie plutôt rusée. Il demande aux internautes de se jeter sur les « pass » le 3 mai, date de l’ouverture des inscriptions, bref de squatter les places et de ne surtout pas s’en servir le 21 juin…
Le maire assume
Cette polémique qui va crescendo a fait réagir le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc (LR), vendredi après-midi. « J’aurais préféré, bien entendu, que la place du Capitole soit libre d’accès pour le public, assure-t-il. Mais ma responsabilité, plus que jamais dans la situation que connaît notre pays et que Toulouse a douloureusement vécue par le passé, est de s’assurer que les conditions de sécurité les plus appropriées soient mises en place pour les Toulousains. »