BOXEToulouse: Sofiane Oumiha, chercheur d'or aux JO de Rio

Toulouse: Rugby, Neymar et Ronaldo... Voici Sofiane Oumiha, chercheur d'or aux JO de Rio

BOXELe jeune Toulousain Sofiane Oumiha s’est qualifié pour les Jeux Olympiques de Rio. Cet été au Brésil, le poids léger visera la plus haute marche du podium…
Nicolas Stival

Nicolas Stival

En route pour les JO de Rio, du 5 au 21 août. Victorieux du tournoi de qualification olympique dimanche à Samsun, en Turquie, Sofiane Oumiha représentera la France au Brésil, chez les moins de 60 kg. Le jeune Toulousain de 21 ans (1,74 m) est ensuite revenu passer quelques rares jours de repos dans sa famille. Avant de repartir en stage à Cuba, et d’attaquer la dernière ligne droite vers son objectif : l’or olympique.

Les JO, un rêve de gosse

Plus jeune, Sofiane Oumiha ne ratait pas grand-chose des Jeux olympiques. Il se souvient des cérémonies d’ouverture, des combats de boxe, notamment ceux du regretté Alexis Vastine, ou des épreuves d’athlétisme. Avec, déjà, une idée en tête. « Depuis que je suis petit, je vise les Jeux, lance-t-il. Aujourd’hui, je réalise mes rêves. Mais il ne faut pas se dire "j’y suis" et se contenter de ça. » En d’autres termes ? « Je rêve de la médaille d’or. »

Je finis le tournoi par la plus belle des médailles, médaille d'or en battant en final l'anglais champion d'Europe en titre. Merci à tous pour votre soutien. Le combat continue 🔵⚪️😡

Posted by Sofiane Oumiha on Sunday, April 17, 2016

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La boxe, une affaire de famille

« Mes deux cousins faisaient de la boxe, alors je me suis dit : "Pourquoi pas moi ?", se souvient l’actuel poids léger. J’ai commencé à sept ans, au Boxing Toulouse Bagatelle, où je suis toujours licencié. J’ai arrêté un an avant de reprendre. J’ai enchaîné les victoires et je suis devenu tout de suite champion de France de boxe éducative. »​

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​Sofiane Oumiha intègre l’équipe de France en 2009, et quitte le cocon familial pour l’Insep, à Paris, en 2014. Au menu, dans la pépinière à champions du sport français : quatre heures d’entraînement par jour et pas mal de sacrifices. « J’ai raté le mariage de ma sœur pour participer à des championnats du monde », confie celui qui porte toujours avant ses combats un t-shirt de l’Américain Floyd Mayweather, invaincu en 49 combats professionnels.

Invaincu pendant sept ans

Pendant ses sept premières années sur le ring, Sofiane Oumiha restera lui aussi intouchable. « J’ai connu ma première défaite en 2012, contre un Russe (Khusein Baysangurov), qui est désormais professionnel. Cela a été un gros choc. Dans la foulée, je l’ai de nouveau rencontré en demi-finale des championnats du monde juniors. Et il m’a de nouveau battu… » ​​

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​Le Toulousain repartira d’Arménie avec le bronze mondial autour du cou. Multiple champion de France, Oumiha a aussi remporté les Jeux Méditerranéens en 2013, avant de gagner la médaille d’argent aux Jeux Européens en 2015, en Azerbaïdjan.

Victime d’une fracture de la mâchoire… au rugby

Pendant des années, le jeune Sofiane a jonglé entre boxe et rugby. « Mon grand frère jouait au Toulouse Université Club (TUC) et je l’ai suivi quand j’avais neuf ans. J’évoluais comme demi de mêlée, puis à l’arrière. » En 2012, une fracture de la mâchoire sur la pelouse le privera des championnats d’Europe juniors sur le ring.​

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​« A un moment, je ne pouvais plus conjuguer les deux, souligne Oumiha. Mais les gens du TUC me suivent toujours et m’envoient des textos d’encouragement. » Désormais, les rares fois où il revient à Toulouse, le boxeur, fan de Neymar et de Cristiano Ronaldo, préfère jouer au foot avec ses copains d’enfance.

Pas question de passer pro après les Jeux

Après Rio, le Toulousain poursuivra la boxe. « Pourquoi ne pas disputerles Jeux de Tokyo, en 2020 ? J’aurais 25 ans. » D’ici là, Oumiha se verrait bien participer à une compétition du type World Series of Boxing (WSB), au cours de laquelle se défient douze franchises réparties en Europe, en Asie et en Amérique.

« Mais je ne veux pas passer professionnel, tranche-t-il. Chez les pros, il faut être bien posé sur ses appuis et envoyer. J’ai un style plus aérien, plus mobile. » Le jeune homme compte aussi reprendre ses études, actuellement en « stand-by ». « J’aimerais bien devenir éducateur sportif. Mais pas seulement dans la boxe. »