Pascal Dupraz y croit dur comme fer. « Si on marque dix points, ou plus, on sera maintenus », a assuré jeudi l’entraîneur du TFC, 19e de Ligue 1, avec quatre points de retard sur le 17e. 20 Minutes a vu pour vous les cinq dernières journées et le combat pour le maintien dont Troyes, condamné, est exclu. Effectivement, les Violets vont marquer dix points de plus. Et avec 42 unités, ils vont échapper à la Domino’s Ligue 2.

34e journée : Petit succès à Lorient

Triste match sur le synthétique de Lorient. Mais Kana-Biyik, qui remplace Diop suspendu, fait oublier son curieux bob « Allez les Merlus » porté à l’échauffement en marquant de la tête à cinq minutes de la fin. La « surprise » vient de Troyes. Veskovac, le défenseur serbe prêté par le TFC, reprend du tibia un corner de Nivet (90e+2) et assomme Reims.

Résultats : Lorient – Toulouse (0-1) ; Troyes – Reims (1-0), GFC Ajaccio – Lille (1-0), Nantes – Montpellier (1-0).

Classement : 16. Montpellier (37 points, -5) ; 17. GFC Ajaccio (37, -13) ; 18. Reims (36), 19. Toulouse (35).

35e journée : Lyon explose au Stadium

Pan ! Pan ! Pan ! Le « bonbon » Ben Yedder frappe trois fois et, avec 63 buts, double la légende Beto Marcico au classement des buteurs toulousains. Comme d’habitude, Lyon passe un très mauvais moment au Stadium… Le TFC reste relégable, mais seulement à cause d’une différence de buts défavorable par rapport à Montpellier. Dans l’Hérault, Veskovac a encore rendu un grand service aux Violets, en égalisant d’un curieux pointu, à la réception d’un coup franc de Pi. Dans les arrêts de jeu, bien sûr…

Résultats : Toulouse – Lyon (3-0), Nice – Reims (2-1), Montpellier – Troyes (1-1), GFC Ajaccio – Bastia (1-0).

Classement : 16. GFC Ajaccio (40 points) ; 17. Montpellier (38 points, -5) ; 18. Toulouse (38, -7) ; 19. Reims (36).

36e journée : Les Verts glacent les Violets

Aïe, la rechute… Un doublé de Tabanou, ancien de la maison violette, plombe le TFC. La réduction du score de Braithwaite ne sert à rien. Dupraz relativise : « Quand il y a réaction, il y a de l’orgueil. Quand il y a de l’orgueil, il y a de la vie. Et quand il y a de la vie, il y a de l’espoir. ». D’autant que les rivaux n’en profitent pas.

Résultats : Saint-Etienne – Toulouse (2-1) ; Lyon – GFC Ajaccio (3-0) ; Reims – Montpellier (0-0).

Classement : 16. GFC Ajaccio (40 points) ; 17. Montpellier (39) ; 18. Toulouse (38) ; 19. Reims (37).

37e journée : La crispation puis la délivrance contre Troyes

C’est la der à domicile, LE match de la décennie. 33 000 supporters ont rempli le Stadium, dont 500 anciennes gloires invitées par le club. « Allez, ça va le faire », veut croire Beto Marcico, posé entre Kelvin Sebwe et Matthieu Valverde. Tétanisés par l’enjeu, les Violets n’arrivent pourtant à rien. Jusqu’à cet ultime ballon aérien expédié par Ninkov. Veskovac vrille son dégagement et lobe Dreyer, son gardien. Pour la première fois depuis six mois et demi, les Violets ne sont plus relégables.

Résultats : Toulouse – Troyes (1-0) ; GFC Ajaccio – Paris-Saint-Germain (0-2) ; Marseille – Reims (3-1) ; Montpellier – Rennes (0-2).

Classement : 16. Toulouse (41 points) ; 17. GFC Ajaccio (40) ; 18. Montpellier (39) ; 19. Reims (37).

38e et dernière journée : Roman, ce héros très discret

Un nul à Angers suffit. Mais après un quart d’heure de jeu, c’est la « cata ». Montpellier et le Gazélec ouvrent la marque et Toulouse est mené. Le jeune gardien Lafont fauche Sunu : penalty, transformé par Mangani, et carton rouge. A dix contre onze, le TFC subit mais Vidal, le portier suppléant préféré à Goicoechea, multiplie les exploits. Jusqu’à cette 88e minute : Sirieix s’arrache côté droit et centre pour Roman, tout juste entré en jeu. Le Roumain marque de la tête son premier but en Violet. Dans la foulée, Carrillo égalise pour Monaco et brise les derniers espoirs montpelliérains.

Résultats : Angers – Toulouse (1-1) ; Monaco – Montpellier (1-1) ; Lorient – GFC Ajaccio (1-2) ; Reims – Lyon (1-2).

Classement final : 16. GFC Ajaccio (43 points) ; 17. Toulouse (42) ; 18. Montpellier (40) ; 19. Reims (37)

Epilogue : Dupraz s’en va en héros

Dimanche 15 mai. La foule massée place du Capitole est digne des plus grands triomphes du Stade Toulousain. Depuis le balcon de l’hôtel de ville, le maire Jean-Luc Moudenc annonce que le Stadium portera désormais le nom de Pascal Dupraz.

Les vivats se calment vite lorsque le sorcier d’Annemasse, le devoir accompli, annonce son départ pour la sélection des Deux-Savoies. Fin juin, l’équipe fraîchement créée remporte l’Europeada au Tyrol du Sud, réservée aux nations non reconnues internationalement, en battant l’Occitanie en finale (2-0). Grâce à des buts de Bérigaud et de Giroud, auquel Deschamps a préféré Ben Yedder pour disputer l’Euro.