Les parents d'élèves mettent un carton rouge à la mairie de Toulouse
EDUCATION•Les parents d’élèves de plusieurs écoles toulousaines dénoncent des problèmes de non-remplacement des Atsem…Béatrice Colin
En fin de semaine dernière, les parents de l’école maternelle Ricardie, dans le quartier Saint-Agne, se mobilisaient pour dénoncer une pénurie chronique d’Atsem, ces agents chargés d’assister les professeurs des écoles de la petite à la grande section.
Après la suppression d’un poste suite au départ à la retraite d’un agent, l’établissement a été confronté récemment à des arrêts maladie et une mutation. Des postes qui n’ont pas été remplacés de manière pérenne. De quoi susciter une pétition demandant « une Atsem par classe, pour garantir des conditions d’accueil et d’apprentissage de qualité en maternelle pour nos enfants ».
Une Atsem par classe, une règle en Haute-Garonne
« C’est l’un des problèmes qui est remonté lorsque nous avons lancé en janvier notre enquête auprès des parents d’élèves concernant les cantines et les hausses de tarifs. Certains ont fait état de problèmes de locaux, d’autres de la mauvaise qualité des plats servis dans les cantines. Et beaucoup du non-remplacement des Atsem lors des départs à la retraite notamment », explique Hélène Rouch, la présidente de la fédération des parents d’élèves FCPE 31 qui a adressé un « carton rouge » à la mairie de Toulouse et va envoyer cette semaine une lettre ouverte au maire de Toulouse sur sa politique éducative.
« Sur le département de la Haute-Garonne, la règle dans les écoles est d’une Atsem par classe. Je ne vois pas comment une enseignante d’une classe de 30 élèves peut s’occuper des ateliers, de la pause pipi et en plus du pédagogique sans être assistée. Je peux comprendre qu’une Atsem absente une journée ne soit pas remplacée, mais par contre la mairie doit mieux gérer ses problèmes effectifs », poursuit cette responsable.
Un nombre d’Atsem par école défini en juin
Un problème de sous-effectif qui serait dû selon l’adjointe à l’Education à un fort taux d’absentéisme dans la profession. « Il est de 13 % chez les 1.000 Atsem de la ville. Il faut que nous travaillions sur cette problématique », reconnaît Marion Lalane-de-Laubadère.
L’élue est en train de travailler sur une charte des métiers avec la direction des ressources humaines et assure qu’en juin il existera un « référentiel pour chaque école où un nombre d’Atsem sera défini ».
« A Toulouse, il y a très largement une Atsem par classe, les écoles ne sont pas sous-dotées, mais il faut repenser le modèle », convient l’adjointe au maire qui confirme par ailleurs « que le remplacement des départs à la retraite ne sera pas systématique ».