SCIENCESLe ballon, c'est loin d'être ringard pour l'exploration spatiale

Toulouse: Le ballon, c'est loin d'être ringard pour l'exploration spatiale

SCIENCESBien moins chers que les satellites, les ballons jouent un rôle technologique clé dans la recherche sur le climat mais aussi dans l’exploration de l’univers. La preuve…
Hélène Ménal

Hélène Ménal

Quand la Cité de l’Espace de Toulouse organise une journée (et une soirée) « ballons » ce mercredi, ce n’est pas parce qu’elle surfe sur l’Euro 2016. Elle dévoile au grand public une technologie d’exploration spatiale méconnue qu’utilisent fréquemment les Américains, les Japonais et les Français du CNES : le ballon dirigeable. La technique peut paraître désuète à l’heure des fusées, des sondes spatiales et des satellites.

Aussi costauds que certains satellites

D’autant que les ballons du CNES sont gonflés à l’hélium, comme les premiers engins des frères Montgolfier. Ils ont une nacelle et même du lest à lâcher pour remonter, à ceci près que les microbilles d’acier ont remplacé les sacs de sable. Mais les explorateurs téméraires d’antan ont été remplacés par des « charges utiles » bardées de technologie.

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« Nos gros ballons stratosphériques peuvent grimper jusqu’à 40 kilomètres de haut et emporter jusqu’à l’équivalent d’une tonne d’instruments, soit le poids de certains satellites », assure Muriel Saccoccio, du CNES. Elle dirige le projet PILOT du CNES : deux campagnes d’observation à la limite de la stratosphère, dont une décollera au printemps 2017 depuis l’Australie, permettant d’observer la galaxie et d’expliquer sa genèse comme aucun télescope terrestre ne saurait le faire.

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D’autres engins plus petits, les ballons-sondes, sont utilisés par les chercheurs pour analyser l’atmosphère, repérer les pollutions et la demande est forte avec le réchauffement climatique.

Recyclables et au gaz naturel

Les données scientifiques recueillies par les gros et petits ballons sont d’autant plus précieuses qu’elles utilisent des technologies dernier cri. « Alors que les satellites, entre le moment où la décision est prise, le temps de réunir les partenaires et les financements emportent souvent des instruments déjà datés », souligne Muriel Saccoccio.

Sans compter le coût, infiniment moindre. Et le côté écolo, furieusement tendance, de ces « explorateurs » recyclables qui fonctionnent au gaz naturel. Alors prêt pour une journée en ballon à la Cité de l’Espace ? C’est gratuit et les scientifiques sont gonflés à bloc.