Coleader du Top 14 avant le Tournoi des VI Nations, le Stade Toulousain se retrouve sixième après son épilogue, au sortir de cinq matchs sans victoire. Dans leur nuque, les Rouge et Noir sentent le souffle du voisin castrais, auquel ils rendront visite le 2 avril, puisque quatre points seulement les séparent.

Aussi, avant la venue du Stade Français, dimanche au Stadium, prélude d’un agenda compliqué, le club lance l’opération reconquête. « C’est la dernière ligne droite qui va nous amener je l’espère jusqu’à Barcelone, a lâché Fabien Pelous lundi, lors d’une conférence de presse exceptionnelle, dans une allusion à la finale du Top 14 au Camp Nou, le 24 juin.

« Les internationaux reviennent, nous sommes au complet, sauf blessés, poursuit le directeur sportif. C’est le bon moment pour mobiliser toutes les énergies, au niveau de l’équipe et du club, mais aussi de l’entourage, des supporters. »

Ces derniers sont particulièrement cajolés. Ce mardi après-midi, l’entraînement leur est ouvert, avec distribution de petits cadeaux à l’appui. « Les gens vont voir que nos buteurs s’entraînent, plus que jamais, que notre conquête s’entraîne, plus que jamais », indique l’entraîneur principal Ugo Mola, en référence à deux secteurs pas forcément exemplaires ces dernières semaines.

Le Stade Français, champion malade

Peut-être que quelques indécis prendront alors leur billet pour le duel des Stades, en plein week-end prolongé de Pâques, et alors que le club parisien se traîne à la douzième place du Top 14. « On reçoit le champion de France, qui récupère aussi ses internationaux », corrige Mola.

« Les personnes qui vont venir dimanche au Stadium vivront un grand moment de rugby et d’émotion », ajoute Pelous, soucieux de créer un événement aussi réussi que la visite de Toulon dans la traditionnelle enceinte du TFC (33.000 places), fin décembre.

Pelous : « On joue pour les supporters »

« Il s’agit de faire comprendre aux supporters qu’on a aussi besoin d’eux, précise-t-il. On joue pour eux. On essaie de pratiquer un jeu à la fois spectaculaire et efficace, même si on manque un peu d’efficacité. Quand on sent l’engouement derrière soi, ça donne les 2 ou 3 % d’énergie en plus qui permettent de grignoter les cinq centimètres qui peuvent faire basculer un match. »

En ces temps où les Stadistes peinent à concrétiser leurs phases de domination et leurs buteurs à régler la mire, ce ne serait pas du luxe.