Humiliés, laminés… Les Girondins n’ont pas existé dimanche à Toulouse, balayés par un TFC relégable mais ressuscité (4-0). Willy Sagnol, qui purgeait le premier de ses trois matchs de suspension, a assisté au nouveau naufrage bordelais depuis les tribunes du Stadium.

« Je ne suis pas lassé mais en colère », a lâché l’entraîneur du 14e de Ligue 1, qui vient de prendre un point en trois matchs contre le 17e (Reims, 1-4), le 18e (Gazélec Ajaccio, 1-1) et le 19e (Toulouse). Et encore. Le gardien Paul Bernardoni a limité la casse derrière la pire défense de L1, Troyes excepté (48 buts encaissés à égalité avec… le TFC).

« Quand on écoute les joueurs, il n’y a pas de problème de confiance, reprend Sagnol, suppléé sur le banc de touche par son adjoint Sylvain Matrisciano. C’est peut-être un discours de façade. » S’il avoue disposer « de moins en moins de leviers » pour redresser la situation, l’ancien défenseur international n’entend pas lâcher l’affaire. « C’est très nouvelle génération de démissionner dès que c’est dur, lâche-t-il. J’espère faire partie d’une génération pour laquelle plus c’est dur et plus ça donne envie de s’accrocher. »

Cela tombe bien, les Girondins sont en énorme difficulté. Sagnol tonne contre « des joueurs dans le confort depuis trop longtemps », incapables d’analyser des situations de matchs : « quand à 3-0, à dix contre onze (après l’expulsion de Lamine Sané), on essaie d’accélérer le jeu, je me pose des questions… »

Cinq points d’avance sur la zone de relégation

Désormais, les Bordelais, qui comptent cinq points d’avance sur la zone rouge à huit journées de la fin du championnat, regardent derrière eux. « On reçoit un concurrent pour le maintien dimanche, annonce l’entraîneur. Il faut faire un match d’hommes avec la victoire au bout contre Bastia. » Le club corse tentera aussi de se rattraper, après son faux pas à domicile face à Lille (1-2).