Aussi rarissime qu’incroyable. Sur le point de donner in extremis la victoire au Stade Toulousain, samedi à Brive, Sébastien Bézy a vu sa tentative de transformation contrée. Le demi de mêlée international se trouvait pourtant pile en face des poteaux, mais le Corrézien Jean-Baptiste Péjoine a jailli pour l’empêcher de donner la victoire aux Rouge et Noir, qui se contentent du nul (21-21).

Parti de son en-but au moment où Bézy entamait sa course d’élan, Péjoine a agi en toute légalité. « Je ne sais pas s’il ne vaut pas mieux en rire », a réagi l’entraîneur principal des Rouge et Noir Ugo Mola. En rire jaune alors. Car six jours plus tôt, le Stade Toulousain avait vécu une fin de match similaire, contre Montpellier (29-31). Jean-Marc Doussain avait raté la transformation qui aurait pu offrir le nul à son équipe, toujours sur la sirène.

« Encore la semaine dernière, on pouvait dire : Jean-Marc s’est précipité, l’angle était un peu fermé pour un pied gauche, remarque Mola. Mais là, on ne pouvait pas être plus face aux poteaux. Sébastien et Jean-Marc, qui n’ont que 24 ans, ont pris dans ce genre de situation un peu d’expérience et je suis persuadé qu’ils nous feront gagner les matchs importants dans les moments clés avec leur pied. »

Une seule victoire en 2016

En attendant, le Stade, qui n’a gagné qu’un match en 2016, vient de laisser échapper trois points en deux week-ends (un contre Montpellier, deux à Brive). Pas encore rédhibitoire dans la course aux phases finales. Mais le cinquième du Top 14 devra régler la mire avant de recevoir vendredi Bordeaux-Bègles, le quatrième.