Du handball mâtiné de rugby, avec une dose de balle au prisonnier. Ce curieux cocktail a donné naissance en 2005 au Quidditch, tout droit sorti de la saga Harry Potter. Cette discipline mixte, entre deux équipes de sept joueurs ou joueuses, s’expose samedi et dimanche à Toulouse, lors de la deuxième Coupe de France, qui réunira neuf équipes.

« [Coupe de France 2016] Voici la version définitive de l’affiche officielle ! pic.twitter.com/OohfXAPcbu — FQF France Quidditch (@FranceQuidditch) February 17, 2016 »

Emeline Bosc espère que sa formation toulousaine fera partie des six qualifiées pour la Coupe d’Europe des clubs, les 16 et 17 avril en Italie. En attendant, la jeune entraîneur-joueuse de 19 ans pourfend les idées reçues sur le Quidditch des moldus, les personnes dénuées de pouvoirs magiques.

• Idée reçue n°1 : Ce n’est pas un sport

« Totalement faux ! Au contraire, c’est très physique. Les matchs, sur un terrain ovale qui fait la moitié d’une pelouse de football, ne durent pas très longtemps par rapport au rugby ou au foot, de 20 à 30 minutes en moyenne. Mais c’est très intense, avec des changements illimités, sur la base d’un système d’attaque – contre-attaque. On a aussi droit aux plaquages. C’est un jeu de stratégie très complexe. On peut vraiment s’éclater. »

« Les fans d’Harry Potter se préparent pour la Coupe de France de #quidditch. https ://t.co/Teqv7bX0CW pic.twitter.com/AnFUq8ox1H — RadioMonaco (@RadioMonacoFM) February 10, 2016 »

• Idée reçue n°2 : Seuls des fans d’Harry Potter y jouent

« Complètement faux, là aussi. A Toulouse, la moitié des joueurs sont venus au quidditch car ils aiment Harry Potter. Les autres ont à peine lu les livres ou vu les films. Ils ont juste accroché au sport. Chez les Titans de Paris (vainqueurs de la Coupe d’Europe des clubs en 2015), une grande partie de l’effectif est constituée d’étudiants en STAPS, qui n’aiment pas forcément Harry Potter. »

« La Saga Harry Potter est la série de livres la plus vendue au monde : plus de 700 millions pour les 7 livres pic.twitter.com/FH1zi0cSaj — les secrets d’Harry (@secrets_les) February 14, 2016 »

• Idée reçue n°3 : Sans balai volant, c’est nul

« Non, on court encore davantage. Et le balai est très important, cela nous permet de voir si un joueur est en jeu [quand il a le balai entre les jambes] ou pas. Quand un joueur est touché par un cognard, il doit descendre du balai et aller toucher l’anneau dans son en-but. Ensuite, il peut remonter sur son balai et reprendre le jeu. »

« The rules of Muggle Quidditch ! pic.twitter.com/ah6PbJfxeQ — Washburn Quidditch (@BodsQuidditch) January 29, 2015 »

• Idée reçue n°4 : Les règles sont super compliquées

« Non, même si elles restent complexes. Comme il y a beaucoup de ballons sur le terrain [un souafle et trois cognards], il y a huit arbitres : un principal, deux assistants, un chargé du vif d’or, un derrière l’en-but de chaque équipe et deux à la table de marque. Il faut avoir des yeux partout pour surveiller les phases de jeu. »

• Idée reçue n°5 : Les règles du jeu ont été validées par J.K. Rowling, créatrice de la saga Harry Potter

« Faux. Elle n’a rien à voir là-dedans. Je ne sais même pas si elle est déjà montée sur un balai ! C’est l’Association internationale de Quidditch qui valide les règles. On en est actuellement à la neuvième version du règlement. Au début, les joueurs portaient des capes. Aujourd’hui, ce serait compliqué avec les plaquages… »

« Want to represent #TeamUSA at @IQAquidditch’s World Cup this summer ? Player applications are due tonight ! #quidditch pic.twitter.com/oo6yTGTrmy — US Quidditch (@usquidditch) February 1, 2016 »

• Idée reçue n°6 : La moyenne d’âge des joueurs est de 14-15 ans, comme à Poudlard, l’école des sorciers…

« Non, la tranche d’âge la plus représentée est celle des 18-25 ans. Mais à Toulouse, on a déjà eu un joueur d’une soixantaine d’années, qui avait rejoint son fils au club. C’était un sportif dans l’âme, qui aimait beaucoup le rugby. »