VIDEO. Le quotidien régional squeeze son nom, le maire de Toulouse rebaptise son compte Twitter
POLITIQUE•Ironique, Jean-Luc Moudenc a rebaptisé son compte Twitter « Le maire de Toulouse » pour être raccord avec «La Dépêche du Midi» qui ne l’appelle plus qu’ainsi…H.M.
Jean-Luc Moudenc (LR), l’édile de la Ville rose, a sobrement - et temporairement - rebaptisé ce mercredi son compte Twitter « Le Maire de #Toulouse ». Cet effacement de l’homme devant la fonction n’a rien à voir avec un accès d’humilité. C’est l’ultime rebondissement d’un grand classique toulousain : un bras de fer entre le patron du Capitole et le quotidien régional La Dépêche du Midi.
« Par souci de cohérence avec les articles du quotidien régional qui bannissent mon nom, je renomme mon compte en « Le Maire de #Toulouse ». — Le Maire de Toulouse (@jlmoudenc) February 17, 2016 »
Le témoin du Petit Journal
Jean-Luc Moudenc a saisi la balle au bond après les informations dévoilées mardi par le Petit Journal de Yann Barthès qui s’intéressait au nouveau ministre et ex-patron de La Dépêche du Midi, Jean-Michel Baylet. Dans le reportage, qui pointe la Une flatteuse du quotidien de Toulouse sur le remaniement, un journaliste syndiqué confirme que ses confrères ont reçu la consigne de ne plus mentionner Jean-Luc Moudenc par son nom dans le journal.
« Ce journaliste et syndicaliste à la Dépêche du Midi l’assure : Jean-Michel Baylet influence la ligne éditoriale#LPJ pic.twitter.com/E68tyvAM5X — Le Petit Journal (@LPJofficiel) February 16, 2016 »
Selon l’entourage du maire, cette mesure de rétorsion vient après plusieurs mois de discussions sur le budget publicitaire accordé par la nouvelle municipalité au quotidien régional, bien inférieur à celui que lui octroyait la municipalité précédente qui était socialiste. Et même réduit à néant depuis le début de l’année.
Jean-Michel Baylet, nouveau ministre et PDG de la Dépêche du Midi - Le Petit Journal du 16/02
Sur RTL mardi matin Jean-Michel Baylet a qualifié la polémique de « pitoyable », assurant qu’il n’a « jamais » téléphoné aux rédacteurs pour donner des consignes. « D’ailleurs, ceux qui ont essayé de trouver des journalistes pour dire qu’il y avait des pressions se sont fait renvoyer dans les cordes et n’ont rien trouvé », a-t-il assuré.