Toulouse: Ils veulent baisser la limitation de vitesse sur les autoroutes
POLLUTION•Avant l’adoption du plan de protection de l’atmosphère de l’agglomération toulousaine, les associations de défense de l’environnement plaident pour l’abaissement des vitesses…Béatrice Colin
Rouler à 90 sur le périphérique, les Toulousains y sont désormais habitués. Mais sur les axes routiers de l’agglomération, le compteur affiche encore 110 km/h, voire 130 km/h. Pour réduire les sources de pollution, le nouveau Plan de protection de l’atmosphère (PPA) envisage de réduire la vitesse maximale autorisée sur ces routes à l’approche de la Ville rose.
Pas uniquement l’A62
Cette mesure est clairement envisagée par les services de l’Etat pour l’A62 (vers Montauban), dans son projet initial. Elle reste optionnelle pour les autres pénétrantes. Un avis loin d’être partagé par les rapporteurs de l’enquête publique sur le PPA.
S’ils ont émis un avis favorable à l’ensemble du document fixant les grandes mesures pour faire baisser la pollution, les commissaires enquêteurs ont émis une réserve sur cette question. Pour eux, « la réduction des vitesses maximales, envisagée pour la seule A62, doit être étendue aux axes routiers suivants : A61, A64, A68, D817, D820, D980 », font-ils valoir dans leurs conclusions rendues fin décembre.
>> Lire aussi : La vitesse devrait être abaissée sur plusieurs axes de l’agglomération toulousaine
Ils sont soutenus par les associations de défense de l’environnement. Ce jeudi, la version définitive du plan de protection de l’atmosphère doit être présentée lors d’un Conseil départemental de l’environnement, des risques sanitaires et technologiques (CODERST).
Pollutions aux dioxydes d’azote
Cette instance n’a qu’un avis consultatif, mais France Nature Environnement (FNE) compte bien profiter de cette occasion pour rappeler l’impact positif sur la baisse des sources de pollution qu’avait généré l’abaissement de la vitesse à 90 sur le périphérique.
« Si une seule mesure doit être prise, c’est celle-là. On voit bien selon les études menées par l’Observatoire régional de l’air en Midi-Pyrénées, que les taux de dioxyde d’azote les plus préoccupants sont bien sur la rocade et les pénétrantes », plaide José Cambou, la vice-présidente de la FNE Midi-Pyrénées, qui espère être entendu par le préfet de la Haute-Garonne.