POLLUTIONL'air aussi pollué à Toulouse qu'au fin fond du Gers

L'air aussi pollué à Toulouse qu'au fin fond du Gers

POLLUTIONUne étude de l’Observatoire de la qualité de l’air en Midi-Pyrénées permet de comprendre l’origine de la pollution…
Béatrice Colin

Béatrice Colin

Elles sont invisibles à l’œil nu, mais font partie de notre quotidien. Les particules fines (PM), présentes dans l’air que nous respirons au quotidien, peuvent nuire gravement à la santé. Selon l’étude Aphekom, menée par l’institut de veille sanitaire (InVS) dans neuf villes françaises, si leur niveau moyen annuel était ramené à 10 microgrammes/m3, un Toulousain de 30 ans, gagnerait 3,6 mois d’espérance de vie.

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Or, aujourd’hui, la concentration moyenne des particules fines (PM10) sur une année atteint 19 microgrammes/m3. Et contrairement aux idées reçues, ces teneurs sont similaires que l’on habite au fin fond du Gers, dans la vallée du Lot ou dans le quartier Saint-Michel, à Toulouse. Mais les sources de pollution ne sont pas les mêmes pour ces trois sites. C’est en tout cas ce qui ressort de l’étude publiée ce mardi par l’Observatoire régional de l’air en Midi-Pyrénées.

Le trafic routier incriminé

Réalisée entre novembre 2013 et novembre 2014, cette étude montre qu’en période hivernale, dans le Lot, cette pollution provient à 61 % de la combustion du bois, notamment dans les cheminées des particuliers.

Alors qu’à Toulouse, le chauffage au bois représente 31 % des particules émises, la plus grosse source provenant du trafic routier combiné aux sources de pollution des activités agricoles (44 %), appelés les particules secondaires.

Les habitants qui vivent à côté de la rocade et se chauffent avec une vieille cheminée sont moins bien lotis qu’un Toulousain des Carmes qui a un chauffage au gaz. « Il y a encore cinq ans, nous savions quels étaient les types de pollution, mais nous ne connaissions pas leurs origines. Cette étude permet d’améliorer nos connaissances et d’avoir des outils pour que les élus infléchissent leurs politiques », plaide José Cambou, vice-présidente de l’Oramip. Notamment des aides pour changer les vieilles cheminées.