SOCIETEAveyron: Converti à l'Islam, un jeune Français veut devenir apatride

Aveyron: Converti à l'Islam, un jeune Français veut devenir apatride

SOCIETEThomas Marchal, jeune Aveyronnais converti à l’Islam, a décidé de renoncer à la nationalité française…
Nicolas Stival

N.S.

Forcément, la position de ce jeune homme détonne, dans un contexte de vif débat autour de la déchéance de nationalité. Thomas Marchal, 23 ans, a décidé de faire des démarches administratives pour devenir apatride. Ce Français converti à l’Islam s’est confié à La Dépêche du Midi.

« Je suis né en France, j’aime le peuple français mais la francophonie ne constitue pas l’ensemble de mon identité, qui est bien plus grande que ça », argumente-t-il.

« Converti à l’islam, un ex-catholique aveyronnais demande le statut d’apatride https ://t.co/VL7VdC8rtS pic.twitter.com/VvTPwTGDua — La dépêche (@ladepeche_fr) February 9, 2016 »

Le jeune Aveyronnais, né à Rodez, affirme ne pas trouver sa place dans la société et souffrir d’incompréhension, même parmi ses proches. Elevé dans la tradition catholique, Thomas Marchal assure s’être converti à l’Islam car « le Coran a pour moi apporté des réponses, il y a plusieurs siècles », aux innombrables interrogations qu’il se pose depuis son enfance.

« Les notions de nationalité et de frontière n’ont plus de valeur »

« J’aimerais être un citoyen du monde entier et que l’on puisse tous vivre en paix », déclare-t-il au quotidien régional. « Il faut revenir à des choses plus simples, plus essentielles, et pour moi, les notions de nationalité et de frontières n’ont plus de valeur », poursuit celui qui se verrait bien vivre à La Mecque ou à Médine, mais aussi se rendre ensuite à Jérusalem.

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Thomas Marchal, qui a également des attaches en Savoie, était parti vivre au Maroc en 2012, après sa conversion.

Il était rentré en France en mars 2015 après avoir passé plusieurs mois à la prison de Salé près de Rabat, où il avait été incarcéré en novembre 2014 car soupçonné de préparer des attentats. Il avait été finalement relaxé par la justice marocaine, faute de preuves.