Pour dénoncer le manque de places d’hébergement d’urgence pour les personnes en difficulté, les salariés de la Veille sociale de Haute-Garonne ont déposé un préavis de grève de 24 heures depuis jeudi après-midi.

250 personnes à la rue chaque jour

« Nous sommes un département sous doté », détaille la responsable CGT, Sylvie Fernandez, citant la pénurie de logements d’urgence « des femmes, parfois celles victimes de violences et des hommes les plus vulnérables ».

Selon la préfecture, la capacité d’accueil dans le département qui a augmenté de 250 places l’an dernier, est de 860 places d’urgence permanentes. Un dispositif loin d’être suffisant selon Sylvie Fernandez, qui assure que « chaque jour, plus de 250 personnes restent à la rue parce que le 115 n’a pas de places disponibles ».

Selon les syndicats qui ont appelé à cette grève, il y a eu une augmentation en 2015 de 15 % des appels par rapport à 2014, mais 80 % à 85 % des appels sont restés sans réponse. « Notre service est débordé par l’explosion du nombre de personnes sans abri en demande et par l’engorgement des dispositifs existants », détaillent ces salariés du Samu Social, arguant qu’il « faut plusieurs semaines pour avoir une place femme de disponible ».

Lundi, le Groupement pour la défense du travail social (GPS) avait pointé le manque de places créées l’an dernier, insuffisant pour couvrir les besoins. La structure s’interroge aussi sur « la levée extrêmement rapide » en Haute-Garonne « du plan Grand Froid, après seulement deux nuits laissant 80 % des personnes en demande d’hébergement sans solution ».