Midi-Languedoc: Trois préjugés battus en brèche sur les familles de la région
SOCIETE•Le cliché de la famille idéale en prend un sacré coup dans la dernière étude démographique de le l'Insee sur la grande région...Hélène Ménal
Alors que la campagne 2016 du recensement débute aujourd’hui, l’Insee a dévoilé une étude sur les familles, ou plutôt les « non-familles » de la grande région Languedoc-Rousssillon/Midi-Pyrénées (LRMP).
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1 - Pas de pitchoun dans les trois-quarts des cas
Le tableau « maman, papa et les enfants » est relégué au rang d’image d’Epinal. Quand on rentre dans un foyer de la région, on tombe seulement dans 26 % des cas sur une famille avec un enfant mineur. Dans 35 % des cas, c’est une personne seule qui habite les lieux et dans 28 % des cas, des couples sans enfant.
2 - Beaucoup de familles monoparentales
Sur les 26 % de familles qui semblent correspondre au « cliché », près d’un quart (22 % contre 20 % dans le reste de la France) sont en fait monoparentales. Ces mini-familles sont plus nombreuses dans les grandes villes : 40 % du total des familles à Perpignan, 33 % à Montpellier, 30 % à Toulouse mais seulement 11 % à Montauban.
3 - Un tiers des familles dans la précarité
La mer d’un côté et le ciel bleu de l’aéronautique de l’autre. La nouvelle grande région véhicule une fausse image de douceur de vivre et d’opulence. En fait, selon l’Insee, une famille sur trois y vit en situation de précarité financière, ce qui en fait la 4e région de France pour la pauvreté. Dans huit villes, la part des familles à bas revenus dépasse même les 50 % : Saint-Gaudens, Nîmes, Tarbes, Carcassonne, Narbonne et surtout Alès, Béziers ou Perpignan.