INSOLITEToulouse: Et si vous exposiez un objet au Muséum ?

Toulouse: Et si vous exposiez un objet au Muséum ?

INSOLITEAu Muséum, une vitrine collaborative permet aux visiteurs de laisser un objet du quotidien, à condition qu’il ait un intérêt pour les générations futures…
Hélène Ménal

Hélène Ménal

Après l’authentique tablier ensanglanté d’amazone ou les moulages d’ossements de dodo, les visiteurs qui fréquentent Les Savanturiers, l’exposition du moment au Muséum de Toulouse, tombent, au bout du bout, sur une vitrine beaucoup plus improbable : un tas de nouilles y côtoie un lutin doudou pas vraiment craquant, un cocon de ver à soie ou un épouvantail de potager en forme de tête de chat.

Discussion et décontamination

Ces objets, 23 pour le moment, appartiennent en fait à des Toulousains séduits par cette nouvelle « vitrine collaborative ». L’idée est d’imaginer « le Muséum de demain ». De se projeter dans 150 ou 250 ans et de déterminer ce qui pourrait éclairer les futurs visiteurs sur nos modes de vie.

« #SpecialCurieux, un petit aperçu de l’évolution vitrine #museumdemain. Next RV 9 janvier https ://t.co/vwApjhxhLu pic.twitter.com/lXDBEuXUgy — Muséum de Toulouse (@museumtoulouse) January 5, 2016 »

Pour exposer, c’est simple. Il suffit de se rendre à un des rendez-vous de collecte comme celui programmé ce samedi après-midi (de 14h à 16h). Avec son objet sous le bras, si possible pas plus grand et large que 30 cm.

« Sur place, les prêteurs sont accueillis par un responsable du projet, un médiateur et un membre de l’équipe de conservation. Une discussion s’engage et nous rédigeons la notice explicative, le cartel, ensemble », précise Maud Dahlem, chef de projet numérique. « A priori, tous les objets sont acceptés », ajoute-t-elle, à condition de prendre la démarche au sérieux, ce n’est pas un vide-greniers.

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Il faut aussi accepter une « décontamination » en chambre froide pour éviter tout risque pour les collections. Le cocon y est passé par exemple, mais pas la petite voiture prêtée par un enfant. L’opération a son Trumblr et son équivalent numérique sur les réseaux sociaux où l’on peut poster des objets qui défilent au musée sur un écran. Virtuels ou réels, le Muséum archive sous forme numérique tous les objets de cette opération. Ils rejoindront « la mémoire collective ».