Ils n’ont pas l’habitude de faire des sit-in devant le siège de leur société. Mais l’annonce des premières décisions prises par les nouveaux actionnaires du groupe Latécoère a mis le feu aux poudres. Depuis mercredi, plusieurs salariés toulousains de l’équipementier aéronautique ont décidé de se mettre en grève illimitée. Ce qui n’était pas arrivé depuis… 1972.

L’attribution d’actions fait polémique

« Depuis l’arrivée de deux fonds d’investissement récemment, on sent un durcissement du dialogue social t un refus de négocier. Depuis de nombreuses nous sommes une entreprise endettée, les effectifs ont été serrés ici alors qu’on ouvre une usine au Maroc et une autre en Modalvie serait dans les tuyaux. Des burn-out sont apparus, la grogne se fait de plus en plus ressentir », relève Richard Ferrasse du syndicat CGT qui a appelé au mouvement.

La décision d’attribuer des actions gratuites au management du groupe pour un montant avoisinant les 10 millions d’euros a été mal perçue « par les salariés qui n’ont pas d’augmentation et plafonnent parfois à 1.400 euros », poursuit le syndicaliste. Il aurait préféré des investissements dans les outils de production du groupe en Midi-Pyrénées. Et la rumeur d’un déménagement du siège social installé rue de Périole ajoute à la crispation.