ENVIRONNEMENTToulouse: En 2017, les ordures chaufferont l'hôpital

En 2017, les ordures des Toulousains serviront à chauffer le CHU de Rangueil

ENVIRONNEMENTDéjà utilisée pour chauffer les habitants de Bellefontaine, la chaleur de l’incinérateur du Mirail va permettre de créer un nouveau réseau d’eau chaude de 36km…
Béatrice Colin

Béatrice Colin

Aujourd’hui, près de 10 000 habitants de Bellefontaine, de la Cartoucherie et bientôt de Bagatelle, sont chauffés grâce à l’incinérateur d’ordures ménagères du Mirail. Un concept d’énergie renouvelable qui existe à Toulouse depuis 1926. Mais une partie de la chaleur issue de la combustion des déchets des Toulousains continue à partir dans l’atmosphère, sans être utilisée.

La chaleur des supercalculateurs aussi utilisée

« L’usine du Mirail n’utilise que 45 % de la chaleur. Un second réseau de 36 km va donc être créé et ouvrira partiellement dès 2017. Il traversera l’autoroute, la Garonne, passera par Empalot, desservira l’hôpital de Rangueil et celui de Larrey, puis les zones de Montaudran et Saint-Exupéry, soit l’équivalent de 15 000 logements », indique Pierre Trautmann, adjoint en maire en charge de ce dossier.

Ce nouveau réseau d’eau chaude sera le plus important créé en France ces cinq dernières années et sera délégué à Dalkia. Il utilisera la combustion de l’incinérateur mais aussi, pour 10 %, la chaleur émise par les supercalculateurs de Météo France installés sur la ZAC de Montaudran.

Réduction de la facture énergétique

Au total, il va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre en économisant près de 19 000 tonnes de CO2 par an. Cela représente au moins deux fois le gain apporté par les lignes T1 et T2 de Tramway. Mais au-delà de l’apport pour l’environnement, il réduira la facture énergétique des habitants.

Le mégawattheure (MWH) passe en effet de 80 à 66 euros en moyenne. Pour le CHU, cela se traduira par « une réduction de 600 000 à 700 000 euros de ses dépenses de chauffage annuelles », selon l’élu.

Et pour la Ville, cet investissement de 49 millions d’euros, dont 14 financés par l’Ademe, aura aussi des conséquences financières. Comme le taux de valorisation énergétique de ses déchets va grimper, sa taxe sur les activités polluantes va être réduite. Au total, la collectivité va ainsi récupérer entre 1,5 et 2 millions d’euros chaque année.