Toulouse: Menace de grève chez les agents de la propreté et de la voirie
SOCIAL•Les 1.300 agents de Toulouse Métropole dénoncent une réorganisation des services sans concertation qui mettrait en péril la qualité du service public…Julie Rimbert
Les agents territoriaux de Toulouse Métropole craignent pour la qualité du service public et leurs emplois. Depuis 18 mois, ils travaillent avec la métropole pour une nouvelle organisation du travail. Mais après de nombreuses réunions, les agents insatisfaits du manque de dialogue social laissent planer une menace de grève le 9 décembre dans les services de la propreté et de la voirie.
Réorganisation à marche forcée
Suppressions de postes, non-remplacement des départs à la retraite, mise en concurrence des agents sur leur propre poste, la réorganisation des services, passant de huit pôles territoriaux à cinq, ne passe pas auprès des 1.300 agents. Jeudi, une intersyndicale CFDT, CGT, FAFPT, FO, SUD, UNSA a adressé une lettre ouverte à Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole.
« Cette réorganisation qui concerne tous les services est conduite à marche forcée, souligne Jean-Michel Barbier du syndicat SUD et porte-parole de l’intersyndicale. Nous ne sommes pas convaincus par l’intérêt de cette réorganisation qui ne prend pas en compte les enjeux que cela représente. Nous craignons que cela fragilise le service public ».
Manque de transparence sur le projet
Devant la détermination des agents, Henri de Lagoutine, adjoint en charge du personnel de la collectivité, a rencontré ce vendredi matin les représentants de l’intersyndicale. Il s’est engagé à apporter une réponse écrite aux agents lundi. « Nous prenons acte du problème car certaines revendications sont raisonnables et légitimes. Le projet de réorganisation est bon car il a été validé par les 37 communes de la métropole mais sur sa communication, les agents ont besoin d’être rassurés et informés. Nous sommes dans le dialogue et avons bon espoir de lever ce préavis de grève ».
L’assemblée générale demande notamment la garantie du maintien des effectifs après les réorganisations jusqu’en 2020 et le remplacement des postes à la suite des départs à la retraite.