Une affiche inspirée de Star Wars, avant la sortie du Réveil de la Force, une conférence de presse avec le président Jean-René Bouscatel et le directeur sportif Fabien Pelous… Le Stade Toulousain a sorti le grand jeu pour fêter son retour au Stadium à l’occasion d’une série de trois matchs baptisée « Trilogie des champions ».

« Le club est de retour cette saison au Stadium vs @RCTofficiel, @Saracens et @SFParisRugby : https ://t.co/MSjJqW8ZC3 pic.twitter.com/NoLTDNfPiY — Stade Toulousain (@StadeToulousain) November 18, 2015 »

« Un grand soulagement et une grande joie »

L’équipe va recevoir Toulon (27 décembre, Top 14), les Anglais des Saracens (22, 23 ou 24 janvier 2016, Champions Cup) et le Stade Français (25, 26 ou 27 mars 2016, Top 14). Soit, respectivement, le (triple) champion d’Europe, le champion d’Angleterre et le champion de France.

« C’est un grand soulagement et une grande joie de retrouver le Stadium, où nous n’avons pas évolué depuis le 10 mai 2013 », glisse Bouscatel. Depuis ce barrage de Top 14 victorieux face au Racing 92 (33-19) voici deux ans et demi, les Rouge et Noir ont dû se « contenter » de leur traditionnelle enceinte d’Ernest-Wallon et de ses 19.000 spectateurs, en raison des travaux pour l’Euro 2016 de foot.

Un grand bol d'air financier

D’incroyables « oublis » (terrain pas assez large, bords de pelouse trop pentus) ont failli retarder les retrouvailles avec ce Stadium rénové qui pourra accueillir 33.000 personnes. Finalement, le club a obtenu des dérogations pour y évoluer, en championnat comme en Coupe d’Europe. « Si on le remplit, cela fait 400.000 à 500.000 euros de plus, évalue Bouscatel. Depuis trois ans, la perte de trois matchs au Stadium représente 1,2 million d’euros en marge nette. »

« R. Bouscatel : "Si nous sommes qualifiés pour un quart de finale à domicile, nous essaierons évidemment de le jouer au Stadium." — Stade Toulousain (@StadeToulousain) November 24, 2015 »

Les affluences en déclin à Ernest-Wallon n’effraient pas les dirigeants engagés dans un ambitieux pari. Contre Oyonnax samedi en Coupe d’Europe (24-18), seules 10.469 personnes s’étaient déplacées. « Ce match s’est joué dans des conditions particulières, rappelle le président, en allusion aux attentats de Paris, le 13 novembre. Dans les stades, les salles de spectacle et les magasins, les affluences sont en baisse de 30 à 50 %. »

« Un bon moyen d’oublier les événements qui viennent de frapper »

« Ces trois rencontres au Stadium, qui offrent l’assurance d’un spectacle de très bonne qualité, constituent un bon moyen d’oublier les événements qui viennent de frapper », poursuit Fabien Pelous. « Il faut que la vie reprenne », appuie son président. Le directeur sportif insiste sur le « jeu offensif plus qu’intéressant » proposé par sa formation en ce début de saison.

« Le retour au Stadium marque une montée en puissance de l’équipe », observe l’ancien capitaine de Toulouse et du XV de France, qui a bien connu ces matchs de gala. « Par rapport à Ernest-Wallon, ce n’est pas tout à fait le même public. L’équipe se doit de monter son niveau d’engagement et de spectacle pour satisfaire tous ces gens. »

Un effort sur les prix

Souvent critiqué pour ses tarifs prohibitifs, le Stade Toulousain propose des packs à partir de 42 euros en virage pour l’ensemble des trois matchs (30 euros pour les enfants). Soit 14 euros par rencontre. Suffisant pour remplir trois fois le Stadium ? A voir.