Toulouse: De plus en plus de travailleurs frappent à la porte du Secours catholique
SOLIDARITE•Le Secours catholique de Haute-Garonne tire la sonnette d’alarme sur les problèmes de mobilité, source de précarité, auxquels il a consacré 20 % de son budget cette année…Béatrice Colin
C’est presque la cohue le matin à l’Ostalada. Entre le service des douches, l’inscription aux cours de langue française et les petits-déjeuners, le lieu d’accueil du Secours catholique situé dans le quartier Arnaud-Bernard ne désemplit pas.
Deux fois plus de petits-déjeuners servis en 3 ans
Attablé, un quinquagénaire termine ses tartines et son café, heureux de pouvoir échanger avec d’autres personnes. « Cela fait trois semaines que je viens, c’est convivial », assure l’homme, un intérimaire qui vient de trouver un CDI en tant que chauffeur.
Ils sont 100 à 120 à venir tous les jours prendre leur premier repas de la journée pour une somme modique. « Il y a trois ans nous servions 60 petits-déjeuners », relève Lydie Carloux-Yog, déléguée de l’association pour la Haute-Garonne et l’Ariège.
1.2131 personnes aidées
« Découvrez notre #rapportpauvreté et la #video de #VFayet présidente du Secours Catholique : https ://t.co/sXXstbqDvI — Secours Catholique (@caritasfrance) November 5, 2015 »
Si le seuil de pauvreté s’élève à 1.000 euros, le revenu médian des personnes qui ont fait appel à l’association est de 535 euros, dont beaucoup n’ont aucun statut, donc aucune ressource.
20 % du budget de l’association consacrée à la mobilité
Un des freins pour leur retour à l’emploi est souvent une question de mobilité. C’est le thème mis en avant cette année par le rapport annuel du Secours catholique pour alerter les pouvoirs publics.
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« Près de 20 % de notre budget, soit environ 100.000 euros pour notre délégation, ont été consacrés à cette question, que ce soit pour financer des permis, des réparations de véhicules où l’achat d’une voiture », explique Claire Lesourd-Velay. Pas mal de personnes ont un emploi précaire et sont donc souvent en horaires décalés, parfois incompatibles avec ceux des bus.
« Sinon elles passent les trois quarts de leur journée dans les transports. Parfois il suffit juste de leur permette d’avoir accès à un microcrédit pour leur permettre d’acheter une voiture », complète Lydie Carloux-Yog.