SOLIDARITEToulouse: De plus en plus de travailleurs frappent à la porte du Secours catholique

Toulouse: De plus en plus de travailleurs frappent à la porte du Secours catholique

SOLIDARITELe Secours catholique de Haute-Garonne tire la sonnette d’alarme sur les problèmes de mobilité, source de précarité, auxquels il a consacré 20 % de son budget cette année…
L'Ostalada, dans le quartier toulousain d'Arnaud Bernard, propose tous les jours un petit déjeuner aux plus démunis.
L'Ostalada, dans le quartier toulousain d'Arnaud Bernard, propose tous les jours un petit déjeuner aux plus démunis. - B. Colin / 20 Minutes
Béatrice Colin

Béatrice Colin

C’est presque la cohue le matin à l’Ostalada. Entre le service des douches, l’inscription aux cours de langue française et les petits-déjeuners, le lieu d’accueil du Secours catholique situé dans le quartier Arnaud-Bernard ne désemplit pas.

Deux fois plus de petits-déjeuners servis en 3 ans

Attablé, un quinquagénaire termine ses tartines et son café, heureux de pouvoir échanger avec d’autres personnes. « Cela fait trois semaines que je viens, c’est convivial », assure l’homme, un intérimaire qui vient de trouver un CDI en tant que chauffeur.

Ils sont 100 à 120 à venir tous les jours prendre leur premier repas de la journée pour une somme modique. « Il y a trois ans nous servions 60 petits-déjeuners », relève Lydie Carloux-Yog, déléguée de l’association pour la Haute-Garonne et l’Ariège.

1.2131 personnes aidées

Sur la soixantaine de lieux d’accueil qu’il possède sur ces deux départements, le Secours catholique a reçu 12.131 personnes entre septembre 2014 et juin 2015. Un chiffre qui n’est pas en augmentation « mais avec des situations plus compliquées et plus ancrées dans la précarité », assure Claire Lesourd-Velay, sa vice-présidente.

« Découvrez notre #rapportpauvreté et la #video de #VFayet présidente du Secours Catholique : https ://t.co/sXXstbqDvI — Secours Catholique (@caritasfrance) November 5, 2015 »

Si le seuil de pauvreté s’élève à 1.000 euros, le revenu médian des personnes qui ont fait appel à l’association est de 535 euros, dont beaucoup n’ont aucun statut, donc aucune ressource.

20 % du budget de l’association consacrée à la mobilité

Un des freins pour leur retour à l’emploi est souvent une question de mobilité. C’est le thème mis en avant cette année par le rapport annuel du Secours catholique pour alerter les pouvoirs publics.

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« Près de 20 % de notre budget, soit environ 100.000 euros pour notre délégation, ont été consacrés à cette question, que ce soit pour financer des permis, des réparations de véhicules où l’achat d’une voiture », explique Claire Lesourd-Velay. Pas mal de personnes ont un emploi précaire et sont donc souvent en horaires décalés, parfois incompatibles avec ceux des bus.

« Sinon elles passent les trois quarts de leur journée dans les transports. Parfois il suffit juste de leur permette d’avoir accès à un microcrédit pour leur permettre d’acheter une voiture », complète Lydie Carloux-Yog.