Toulouse: Ils cherchent le style architectural de la Ville rose de demain
URBANISME•Les promoteurs cherchent un style « toulousain » pour leurs constructions. Ils ont eu l’idée de faire appel aux étudiants en architecture…
Hélène Ménal
Entre la sempiternelle briquette rose et un style « mondialisé » insipide, y a-t-il une voie médiane qui donnerait à Toulouse un cachet architectural singulier ? Cette question taraude la Fédération régionale des promoteurs immobiliers (FPI Midi-Pyrénées). Au point qu’elle a décidé de faire appel aux étudiants en master de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Toulouse (ENSA) pour éclairer sa lanterne.
Mariage de la carpe et du lapin
Un mariage de la carpe et du lapin, lourd de préjugés au départ. « Les étudiants nous prennent en général pour des requins, ils vont plus facilement vers les bailleurs sociaux », reconnaît Patrick Saint-Agne, le président de la FPI de Midi-Pyrénées. Quant aux futurs architectes, ces artistes utopistes ont comme le dit Monique Reyre, la présidente de l’ENSA, « l’habitude de travailler en vase clos ». Et, pourtant, une fois surmontés ces a priori, le tandem fonctionne. Il est même devenu, sous la houlette du professeur et architecte Uli Seher, un vrai module de master baptisé « Utopies urbaines, imaginer la ville toulousaine de demain ». Avec ateliers réguliers avec les promoteurs, et un projet à rendre.
Uli Seher et la FPI ont décidé pour cette année de plancher sur « les entrées de ville », ou de métropole, pas toujours faciles à situer géographiquement et le plus souvent flanquées de « faubourgs moches ».
Cinq projets urbains pour les entrées de ville
« Les promoteurs restent très pragmatiques mais ils parlent vrai et c’est intéressant », dit un élève en train de plancher sur un des cinq projets urbains qui doivent sortir de cette collaboration. Alors, pourquoi pas une rocade transformée en boulevard avec plein de sorties du côté de Labège ou un campus scientifique repensé ? Ou une brique modernisée vraiment produite à Toulouse ?
Les esquisses seront présentées aux élus le 18 mars, lors du Salon du logement neuf. Elles seront peut-être les premières pierres du renouveau architectural toulousain.