Toulouse: Pour critiquer la hausse des tarifs de la cantine, manif à la pause-déjeuner
EDUCATION•Les parents d’élèves se mobilisent ce mercredi contre la fin de la gratuité dans les cantines toulousaines et les nouvelles tarifications municipales…Béatrice Colin
Les factures des cantines scolaires ne sont pas encore arrivées dans les boîtes aux lettres des Toulousains. Mais les parents d’élèves pensent qu’elles auront du mal à passer.
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Entre la fin de la gratuité pour les plus démunis, soit près de 7.000 ménages touchés, et la hausse des tarifs pour de nombreuses familles, la FCPE de Haute-Garonne mais aussi les personnels municipaux et des enseignants ont décidé de manifester ce mercredi, entre midi et 14 heures, sous les fenêtres du Capitole. Ils demandent l’abandon de ces mesures.
« Nous nous étions mobilisés en avril lors de l’annonce de ces hausses de tarification, aussi bien de la restauration scolaire que du périscolaire. Aujourd’hui, nous avons des remontées de certaines écoles qui enregistrent une baisse du nombre d’inscrits dans les cantines et les Clae. Cela exclut des gamins de l’école, c’est grave », dénonce Hélène Rouch, la présidente de la fédération départementale de la FCPE qui, pour l’occasion, a détourné une campagne publicitaire de la mairie.
Le slogan « Toulouse voit grand pour ses petits » s’est transformé en « Toulouse voit en grand les tarifs pour nos enfants »
L’affiche de la mairie de Toulouse, détournée par la FCPE 31. - FCPE 31
Dispositif d’exonération voté vendredi
Argumentant depuis le début qu’elle doit faire face à des contraintes budgétaires, la mairie a annoncé qu’elle ferait du cas par cas pour les familles les plus en difficultés.
Les élus seront d’ailleurs invités ce vendredi en conseil municipal à voter un dispositif d’exonération au titre de l’intégration scolaire pour les ménages hébergés en établissement d’urgence et d’insertion, ceux sans ressource ou ayant le statut de demandeurs d’asile.
Une solution loin de satisfaire les représentants des parents d’élèves. « Ce n’est pas acceptable, on transforme de la solidarité par de la charité, ce n’est pas le meilleur moyen pour que cela fonctionne », critique Hélène Rouch.