C’est un grand classique des départs pour les plages de la Méditerranée. L’été ou le week-end, à l’aller ou au retour, personne sur l’A61 n’échappe au fameux goulet d’étranglement de Lézignan-Corbières (Aude), et à son satané bouchon.

Il faut dire qu’avec 40.000 véhicules par jour en moyenne, et jusqu’à 60.000 en été, cette section d’autoroute est tout simplement la deuxième plus chargée de France à être encore à 2X2 voies.

« #ALERT Sur l’A61 bouchon de 7.6 km entre Lézignan et Corbières en dir de Toulouse./@CRICRMediterran — ROUTES Sud (@TRAFsud) July 9, 2015 »

Mais, ça y est, il y a un espoir qu’un jour on ne rongera plus son frein dans les Corbières. Vinci Autoroutes, le concessionnaire de l’infrastructure, vient, « à la demande l’Etat », de lancer les études pour passer ces 120 kilomètres entre le Lauragais et Narbonne à 2X3 voies.

Un chantier attaqué par les deux bouts

« Pour la première tranche, nous avons décidé d’attaquer ce chantier simultanément par les deux extrémités. En commençant côté Haute-Garonne par les 12 kilomètres entre la bifurcation A61/166 [vers Pamiers] et l’aire de Port-Lauragais et, côté Aude, par la section entre Narbonne et Lézignan », indique Gilles Calas, le directeur de la construction chez Vinci Autoroutes.

Concernant cette première étape, estimée à 200 millions d’euros, le responsable espère une Déclaration d’utilité publique en 2017, pour un démarrage des travaux début 2018 et une livraison en 2021 « au plus tard ».

L’A61 entre Toulouse et Narbonne. - Google Maps

Protéger le Canal du Midi

Un calendrier qui peut sembler long aux plagistes. Mais il faut le temps d’acquérir le foncier nécessaire à l’ajout de la troisième voie, et surtout de mener les enquêtes d’impact environnementales pour un tel chantier. « Dans le Lauragais, il y a notamment un gros travail à faire pour réduire l’impact visuel aux abords du canal du Midi », précise Gilles Calas.

Sur la durée du chantier, les spécialistes estiment qu’il entraînera la création de quelque 300 emplois directs. Côté Haute-Garonne, le « centre opérationnel » sera installé au niveau du péage de Villefranche-de-Lauragais.

A l’heure de la fusion entre Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, ce projet a aussi la vertu de tenter de fluidifier la circulation entre Toulouse et Montpellier, les deux métropoles de la future grande région.