Savoir quand refaire son stock de mouchoirs en papier ou ressortir ses antihistaminiques de l’armoire à pharmacie à titre préventif. Voilà à quoi doit servir le projet de « pollinarium sentinelle » que veut créer Toulouse Métropole.

Il s’agira en fait d’un jardin - comme il en existe un à Nantes, Laval et Angers - où pousseront les plantes, arbustes et arbres sauvages de la région dont le pollen est répertorié par les spécialistes comme allergisant.

Toulouse: La vitesse devrait être abaissée sur plusieurs axes

Ce laboratoire de l’éternuement sera scruté à la loupe et permettra de connaître les périodes de début et de fin d’émission de pollen de chaque espèce. « 25 % de la population sera concernée par ces alertes », rappelle Elisabeth Toutut-Picard, la présidente de la commission Environnement de Toulouse Métropole.

L’élue prévoit que le pollinarium sera opérationnel en 2018. Car, il faut d’abord trouver un terrain adéquat dans l’agglomération qui ne soit pas trop exposé au vent, répertorier les plantes autochtones, aller les cueillir à la bêche puis les replanter…

Balade asphyxiante en 3D

En attendant, il y a des moyens plus immédiats pour s’informer sur l'atmosphère de l’agglomération. L’Observatoire régional de l’air (Oramip) vient de moderniser son site et y diffuse des cartes en temps réel, polluant par polluant.

La concentration annuelle moyenne de dioxyde d'azote dans certaines rues de Toulouse. - Oramip

Le site héberge aussi une nouvelle vidéo 3D qui montre la pollution de l’air dans les rues de Toulouse sur un trajet allant de Saint-Cyprien au Jardin des Plantes. Elle montre sans surprise que le dioxyde d’azote (NO2) se concentre le long des grands axes de circulation mais elle a aussi de quoi faire gamberger bon nombre de riverains dans les petites rues.

Le même type de promenade « polluée » sera prochainement accessible pour Montauban et Tarbes.