Toulouse: La vitesse devrait être abaissée sur plusieurs axes
ENVIRONNEMENT•Le nouveau Plan de protection de l'Atmosphère (PPA) envisage de diminuer la vitesse maximale autorisée de 20 km/h sur plusieurs tronçons et en particulier sur l'A62...Hélène Ménal
Vous trouvez que vous vous traînez à 90km/h sur la rocade ? Et bien il va falloir s’y habituer car ce n’est qu’un début et votre santé en dépend. La réduction de la vitesse maximale autorisée sur d’autres axes de l’agglomération fait partie des 19 mesures du nouveau Plan de protection de l’atmosphère (PPA) qui sera soumis à enquête publique à partir de lundi et sur lequel les habitants peuvent donc donner leur avis.
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Les axes autoroutiers à l’étude sont l’A61 (vers Montpellier), l’A62 (vers Montauban), l’A64 (vers Muret) et l’A68 (vers Albi) où il est envisagé d’abaisser la limite de 130km/h à 110 à l’approche de Toulouse.
La rocade arc-en-ciel, pour l’heure épargnée, fait également partie des candidates potentielles pour passer du plafond de 110 km/h à 90, tout comme la RN124 vers Auch.
Mais rien n’est encore acquis. Une étude a été confiée à l’Observatoire régional de l’air (Oramip) pour simuler les effets d’une telle décision. Terminée en juin, elle montre que la réduction de la vitesse a des effets probants surtout sur les émissions de dioxyde d’azote, et surtout sur les axes autoroutiers. Le taux de NO2 baisserait de 31% sur l’A61 et l’A68, de 30% sur l’A62 mais seulement de 16% sur l’A64 et tout juste de 1,9% sur la RN124.
L’A62 tient vraiment la corde
Sur la base de ces critères, les services de la direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (Dreal) concluent que « la baisse de la vitesse doit prioritairement être engagée sur la section de l’A62 à proximité de Toulouse » où elle aura un impact fort sur les personnes habitant ou travaillant à proximité qui sont particulièrement exposés à la pollution atmosphérique. La RN124 devrait rapidement sortir des tablettes. Les autres axes étudiés nécessitent des analyses complémentaires.
Si le PPA est adopté, les réductions de vitesse doivent entrer en service dans les cinq ans.