Des revenus sous-estimés, des séparations non déclarées ou encore des usurpations d’identité. Autant de subterfuges utilisés par certains bénéficiaires de la caisse d’allocations familiales de la Haute-Garonne pour percevoir des aides.

L’an dernier, 691 cas de fraudes ont été détectés pour un montant global 1,98 million d’euros. Ce nombre a grimpé de 86 % en une année.

Des allocataires offshore

« Il n’y a pas plus de fraudeurs qu’avant, mais nous sommes plus efficients. Il est par exemple désormais impossible d’être allocataire dans plusieurs départements à la fois ou, comme cela existe, de faire tout par internet depuis l’étranger », souligne le directeur de la CAF 31, Jean-Charles Piteau.

Allocations familiales : Comment la CNAF fait la chasse aux fraudeurs

Ses équipes ont ainsi réussi à prendre dans leurs filets 92 personnes qui résidaient en dehors des frontières et ont perçu des allocations pour un montant de plus de 250.000 euros.

24 procès pour fraudes

Grâce au croisement des fichiers avec les services des impôts, entre autres, le bénéficiaire du RSA qui n’a aucun revenu mais un loyer exorbitant ne pourra plus passer en dessous des écrans radars. Et pour ceux qui se font prendre, cela peut aller du simple avertissement jusqu’à la prison ferme.

Un couple, spécialisé dans les escroqueries et le travail dissimulé, a ainsi écopé de 24 mois de prison dont 18 avec sursis pour l’homme et de 8 mois avec sursis pour la femme. Dans ce dossier, la CAF n’était pas la seule à être partie civile. Si elle a émis 589 avertissements en 2014 et notifier 62 pénalités à des fraudeurs, elle en a aussi traduit 24 devant la justice.