Les Indians Tolosa sont en colère, et ils le font savoir. Le principal groupe de supporters ultras du Toulouse Football Club a publié un communiqué, dans lequel il accuse le club de « censure » lors du match de L1 contre Monaco, samedi (1-1).

« Communiqué officiel du groupe suite aux événements de TFC-Monaco : http://t.co/skoI8AF6kV pic.twitter.com/rPUWI1hf8A — Indians Tolosa (@Indians_Tolosa) August 23, 2015 »

En cause : le retrait opéré par le TFC de quatre des neuf banderoles installées dans le Stadium avant la rencontre par des membres des Indians. Les messages supprimés ? « Répression abusive », « Petits arrangements entre amis », « Magouilles et corruption » et « THIRIEZ DEMISSION ».

« Ils avaient pour but de dénoncer le bilan catastrophique de l’action menée par Frédéric Thiriez à la tête de la LFP (Ligue de football professionnel) », détaillent les Indians. Selon le communiqué, un responsable de la sécurité du TFC leur a expliqué que le club « risquait une amende » et « ne souhaitait pas se retrouver en porte-à-faux vis-à-vis de la LFP ».

« Un des leaders des @Indians_Tolosa explique le boycott du groupe. Le #TFC veut rompre le dialogue : http://t.co/0oSTqpxrXy — LesViolets. Com (@LesVioletsCom) August 22, 2015 »

Contacté lundi, le TFC n’a pas réagi officiellement. Mais son choix de retirer certaines banderoles s’appuie sur l’article 521 des règlements de la LFP relatifs aux championnats de Ligue 1 et de Ligue 2, établissant « la liste des produits interdits » dans un stade.

Le club s’appuie sur les règlements de la LFP

A côté des « vuvuzelas » et des « cierges magiques », on y trouve tous les supports « dont l’objet est d’être vu par des tiers à des fins politiques, idéologiques, philosophiques, injurieuses ou commerciales ou présentant notamment un caractère raciste ou xénophobe »...

Furieux, les Indians ont fait la grève des encouragements pendant 20 minutes samedi lors de Toulouse - Monaco, et se tiennent prêts à renouveler des actions de protestation « sans excuse, dialogue ni remise en cause de la part du club sur ce muselage autoritaire ». Une nouvelle illustration de la fracture qui s’agrandit entre les autorités du football professionnel français et une frange importante de supporters.