Une équipe internationale comprenant cinq laboratoires français, dont l’Institut de recherche en astrophysique de planétologie de l’université Paul-Sabatier de Toulouse, a identifié des traces de croûte continentale ancienne sur Mars. Ces travaux ont été publiés le 13 juillet dans la revue Nature Geoscience.

Lambeaux de roches très anciennes

Jusqu’à présent, on voyait Mars comme une planète presque entièrement recouverte de roches basaltiques, des roches sombres qui sur Terre forment le plancher océanique. Mais les parois du cratère Gale, où a atterri le robot Curiosity, contiennent des fragments de roches très anciennes, d’environ quatre milliards d’années, et plus claires, dont la microsonde laser ChemCam a livré la composition.

Des scientifiques français et américains ont analysé les images et les données chimiques de 22 de ces fragments rocheux. Verdict : il s’agit de roches légères, riches en feldspaths et parfois en quartz, similaires à la croûte continentale granitique rencontrée sur Terre. Plus précisément, ces reliques de croûte primitive martienne ressemblent beaucoup aux roches prépondérantes dans la croûte terrestre à l’ère archéenne, il y a plus de 2,5 milliards d’années. Il s’agit de la première preuve de l’existence d’une croûte continentale sur Mars.