Toulouse: Les écoliers font pousser des fraises dans un aquarium
SOCIETE•Une société toulousaine fait de l'éducation au développement durable dans les établissements scolaires grâce à un aquarium pédagogique...Julie Rimbert
Un aquarium pour cultiver ses aromates grâce à un poisson. C’est le concept original que développe la start-up toulousaine Citizenfarm, impliquée dans l’éducation au développement durable.
Technique de l’aquaponie
Baptisé Ozarium, l’aquarium utilise l’aquaponie, une aquaculture intégrée qui associe une culture de végétaux en symbiose avec les poissons. ce dispositif intéresse les citadins qui voudraient cultiver des plantes sur leur petit balcon mais aussi les écoles pour leur expliquer le cycle naturel de l’eau, le cycle de la vie ou encore le tri des déchets.
« Dans l’Ozarium, les excréments du poisson sont filtrés et servent d’engrais naturel à des plantes qui poussent dessus, explique Pierre Osswald, qui a fondé la société en 2014 après ses études à Toulouse Business School. Elles grandissent donc grâce à cet engrais naturel, tout en restant consommables ». En se nourrissant, les plantes nettoient ainsi l’eau de l’aquarium.
L’idée d’un tel aquarium a germé dans la tête du Toulousain après avoir tenté de faire pousser des légumes dans son appartement. Aujourd’hui, Citizenfarm est la seule entreprise en Europe à proposer ce système. « On ne fera pas pousser des concombres dans l’aquarium mais des fraises ou de la menthe, c’est possible », assure Pierre Osswlad.
Sensibilisation au développement durable
La start-up toulousaine, qui emploie quatre personnes, travaille déjà avec une dizaine d’écoles de Ville rose, de Portet-sur-Garonne, de Ramonville et de Paris. Grâce à un livret pédagogique, basé sur le programme scolaire et conçu avec des instituteurs, les enfants peuvent ainsi mieux appréhender la fragilité de cet écosystème.
L’aquarium est produit à Albi par la société Coplastic. Vendu avec les graines, mais sans les poissons, il coûte 79 euros.