Toulouse: Ce que l'on sait de l'exécution d'un ex-détenu, lundi matin à L'Union
FAITS DIVERS•Un homme, condamné à 22 ans de prison en 2007, a été executé ce lundi matin alors qu'il se rendait à son travail...Béatrice Colin
Les automobilistes présents ce lundi matin près de l’avenue de Toulouse, à L’Union, ont assisté à l’exécution d’un automobiliste, bloqué dans la circulation comme eux. Cet homme de 44 ans était connu des services de police depuis son incarcération en 2002 dans une affaire de meurtre.
Que s’est-il passé lundi matin à L’Union ?
« Un homme est arrivé devant le véhicule de Stéphane Arcangeli, arrêté au feu, pris dans le flux de circulation. Il portait un casque de moto et a tiré avec un pistolet à six reprises. Les projectiles ont atteint le pare-brise et cinq d’entre eux ont touché la victime », a indiqué en fin de journée, le procureur de la République, Pierre-Yves Couilleau.
Les témoins ont indiqué aux enquêteurs que le tireur a ensuite pris la fuite sur un scooter de grosse cylindrée avec un complice. Ils courent toujours.
Que sait-on de la victime ?
Toulousain, Stéphane Arcangeli était connu dans « le milieu ». En février 2007, il avait été condamné par les Assises du Tarn à 22 ans de prison pour « enlèvement, séquestration suivis de mort ». Celle de Gaouti Bendareur, dit « Canot », enlevé et assassiné en 2002 d’une balle dans la tête dans une ferme à l’abandon des environs de Lherm.
Le procès d’un règlement de compte dans le « milieu »
A l’époque, Stéphane Arcangeli, ancien champion de boxe, était videur dans une boîte de nuit de la rue Bayard, celle devant laquelle Gaouti Bendareur a disparu.
Quand Stéphane Arcangeli est-il sorti de prison ?
Condamné à 22 ans de prison, Stéphane Arcangéli est sorti de prison en juin 2013, sous surveillance électronique. Il travaillait depuis dans une entreprise de livraison de L’Union et venait de chez ses parents lorsqu’il a été abattu.
Entre la détention provisoire et l’exécution de sa peine, il est resté 11 ans en prison. Depuis juin 2013, il bénéficiait d’un aménagement de peine, « sans incident » indique le parquet. « Il était admissible à la libération conditionnelle à compter du 19 juin », indique le procureur de la République.
Quelles sont les pistes ?
« Aucune piste n’est privilégiée, ni exclue », explique Pierre-Yves Couilleau. En attendant d’avoir les résultats de l’autopsie, les 25 enquêteurs du service régional de police judiciaire, saisi de l’enquête pour « assassinat », vont interroger le voisinage, passer au peigne l’emploi du temps de la victime et de ses anciennes connaissances. La méthode utilisée ressemble à celle d’un règlement de compte, bien préparé.