Midi-Pyrénées: Près de 14% de la population en dessous du seuil de pauvreté
SOCIETE•L’Insee Midi-Pyrénées vient de publier deux études sur les revenus des ménages…Béatrice Colin
La moitié de la population de Toulouse touche plus de 19.900 euros par an, impôts déduits. Mais contrairement à Paris, ici la banlieue c’est rose, pas morose.
Ce revenu médian est en effet de 23.200 euros dans les communes de la première couronne « et peut atteindre jusqu’à 30.000 euros au sud-est et à l’est de Toulouse », indique Jean-Philippe Grouthier, le directeur régional de l’Insee qui vient de publier deux études sur le sujet. Dans certains quartiers, comme la Côte Pavée, il frôle les 28.000 euros.
5.000 « happy few » toulousains
Mais derrière ces chiffres se cachent de fortes disparités. « Le niveau de vie médian varie d’un plafond de 7.300 euros pour les 5 % de personnes les plus pauvres à un plancher de 89.200 euros pour les 1 % les plus riches, soit une fourchette de 1 à 12 », relève Claire Boré de l’Insee.
Toulouse est la 4e ville française de plus de 100.000 habitants où le niveau de vie des plus aisées est le plus haut après Paris, Boulogne-Billancourt et Lyon. Parmi ces 5.000 « happy few » toulousains, le grand écart peut être aussi très important. Rien que pour en être, il faut afficher lorsqu’on est célibataire un revenu de 8.000 euros mensuels nets d’impôt. Pour un couple avec deux enfants, cela avoisine les 12.500 à 13.500 euros par mois.
Près de 14 % de la population sous le seuil de pauvreté
Et la crise n’a pas eu le même effet pour tout le monde. Elle « a accentué les disparités de revenus entre les ménages les plus aisés et les plus modestes. Entre 2007 et 2011, le seuil de revenus des 10 % de ménages les moins aisés a diminué de 1,2 % dans la région alors que celui des plus aisés a grimpé de 2,2 % », indique la statisticienne Claire Boré. En 2012, 13,9 % des Midi-Pyrénéens vivaient ainsi en dessous du seuil de pauvreté, soit avec moins de 990 euros par mois.