INNOVATIONUn logiciel qui peut sauver des vies

Toulouse: Ils inventent le serious game qui peut sauver des vies

INNOVATIONUne société toulousaine a créé un logiciel qui permet de se mettre virtuellement en situation d'urgence et de valider réellement sa formation aux premiers secours...
Maureen Valade

Maureen Valade

Vous êtes en réalité derrière votre ordinateur, mais virtuellement sur un chemin de randonnée. Une amie à vous a chuté et ne peut plus marcher. Plusieurs choix pour l’aider, mais c’est à vous de faire le bon.

Rien à voir avec un nouvel épisode des Sims. Il s’agit d’une des immersions que propose Salvum, un logiciel inventé par un éditeur de jeux en ligne, Abeilles Editions, basé à Labège, près de Toulouse. Ses mécanismes ludiques immergent l’apprenti dans une situation réelle, il doit analyser la scène, comprendre la situation et agir selon ce qu’il a appris ou ce qu’il sait.

Gain de temps et d’argent

Mais Salvum n’est pas seulement un serious game qui transforme en Saint-Bernard. A travers un parcours personnalisé accessible par un mot de passe, il permet de valider le volet théorique de la très sérieuse attestation de Prévention et Secours Civiques de Niveau 1 (PSC1). Cela n’exonère pas du passage physique dans un organisme formateur agréé mais reste une solution avantageuse puisque l’apprenti pourra réduire son temps de pratique à une demi-journée, soit quatre heures au lieu de sept. « En temps normal le prix d’une formation PSC1 varie entre 60 et 100 euros. Avec Salvum, téléchargeable pour 4,99 euros, on se forme à la théorie avant de s’inscrire à la partie pratique, qui coûte environ 50 euros », détaille Jonathan Essig, chargé du projet dans la start-up.

La France bonnet d’âne

Et comme le logiciel est disponible sur tous supports (smartphone, tablette, PC) et ne nécessite pas de connexion internet permanente, l’apprentissage se fait à la carte, n’importe quand.

Abeilles Multimédia a noué des partenariats avec cinq associations agréées. Elles voient donc d’un bon œil cette dématérialisation qui pourrait attirer des candidats. Il faut dire que pour l’heure moins de 20 % des Français sont formés aux gestes de premiers secours contre, par exemple, 80 % des Allemands.