Pas de plouf cet été à la piscine semi-couverte de Pech-David ou dans le bassin Jean-Boiteux de l'Espace Job (aux Sept-Deniers). Celui du quartier populaire d'Ancely, qui a déjà défrayé la chronique l'été dernier avec la révolte des «bonnets de bain», ne sera ouvert qu'un gros mois, du 11 juillet au 16 août.

«J'ai fait des arbitrages douloureux, assume Laurence Arribagé (UMP), l'adjointe aux Sports, car mon service doit participer aux économies budgétaires de fonctionnement demandées par le maire pour sauver les finances de la Ville».

L'opposition fait des remous

Mais l'occasion est trop belle pour que l'opposition ne saisisse pas cette perche tendue du côté des pédiluves. «Le service public boit la tasse», constatent les élus écologistes. Antoine Maurice, le président Toulouse Vert demain, reproche à la majorité municipale d'être guidée par sa calculette. «Peu importe que de nombreuses familles ne partent pas en vacances l'été: la rentabilité a parlé», lâche-t-il.

Le communiste Pierre Lacaze s'étonne de ces mesures «après une augmentation des impôts et des tarifs sans précédent».

« Fermeture estivale de #piscines : à #Toulouse, le service public boit la tasse http://t.co/XPLmrFvQzJ cc @TlseVertDemain — Antoine MAURICE (@AntoineMAURICE) May 5, 2015 »

475.000 euros d'économies

«La critique est facile quand on ne fait pas de proposition d'économie», rétorque Laurence Arribagé. L'élue insiste sur le fait que les fermetures estivales «n'ont pas été tirées au sort».

«Concernant Pech-David, les habitués peuvent aller à la piscine Bellevue qui se situe à 300 mètres et il y a au mois trois bassins d'été dans le secteur des Sept-Deniers», poursuit l'adjointe, qui n'est pas avare de chiffres.

La piscine Ancely a été fréquentée par 58 personnes par jour en moyenne l'été dernier et coûte 467 euros par heure d'ouverture par exemple. Pour Pech-David, la fréquentation moyenne est de 71 nageurs par jour. Sur ces bases, l'économie réalisée par la mairie avec ces trois fermetures estivales avoisine les 475.000 euros.