Haute-Garonne: Des Atsem manquent à l'appel dans les écoles
EDUCATION•Plusieurs communes du département suppriment des postes dans les maternelles, au grand dam des parents d'élèves de la FCPE et des syndicats enseignants...Hélène Ménal
«Ne faites pas des économies sur le dos des écoles maternelles !». C’est en substance le message adressé mercredi, dans une lettre ouverte, aux maires du département par plusieurs syndicats enseignants (SNUipp, Sgen-CFDT, SE-Unsa) et les parents d’élèves de la FCPE 31.
Cugnaux, Seysses, Tournefeuille, Villeneuve-Tolosane et Plaisance-du-Touch ont pour point commun d’avoir supprimé récemment des postes d’Atsem, ces agents qui aident les instituteurs au quotidien dans leurs classes. Ces «nounous», même si le terme est réducteur, assurent aussi bien des activités éducatives que pratiques, comme les pauses pipi intempestives ou la prise du repas dans certaines communes.
Stopper le phénomène
«Dès trois ans, les enfants restent en grande majorité à l’école toute la journée et les effectifs moyens sont de 30 élèves par classe dans les écoles de l’agglomération. Dans ce contexte, le rôle de l’Atsem s’impose comme incontournable et indispensable», estime Hélène Rouch, la présidente de la FCPE 31 qui s’exprime largement sur le sujet dans l’émission «Carré VIP» diffusée ce jeudi soir sur Télé Toulouse, en partenariat avec 20 Minutes.
Pour l’instant, Cugnaux a supprimé un poste par maternelle. A Toulouse, à l’école Ricardie, un départ à la retraite n’a pas été remplacé. Il n’est remplacé que par intermittence et ne devrait pourvu qu’à la rentrée prochaine.
Maintien d’une Atsem par classe
Hélène Rouch, qui comprend les difficultés budgétaires des communes, craint surtout que le phénomène fasse «tache d’huile». «Pour l’instant, la situation n’est pas catastrophique mais il est important d’alerter en amont car la maternelle est une période charnière», explique-t-elle.
Les signataires de la lettre réclament le «maintien d’une Atsem par classe ». Ni plus, ni moins. Et, pour que «l’école maternelle ne serve pas de variable d’ajustement dans les budgets des communes», Hélène Rouch lance l’idée d’un fonds de solidarité départemental qui permettrait notamment aux communes rurales de conserver leurs précieuses «nounous».