Toulouse: Pointée du doigt par le maire UMP, l'opposition de gauche riposte
POLITIQUE•Accusés par Jean-Luc Moudenc d'avoir «vidé les caisses» de la ville, les élus d'opposition se défendent...Béatrice Colin
Quand Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse parle de «Taxe Cohen» pour expliquer la hausse des impôts, son prédécesseur, visé directement par la critique, décide de ne pas rester les bras ballants.
« Ouverture #CMtoulouse : je dénonce le mensonge de la « taxe Cohen » utilisé pour faire passer « l'impôt Moudenc ». — Pierre Cohen (@PCohen) April 10, 2015 »
Aux côtés des autres présidents de groupes d'opposition municipale, Pierre Cohen a dénoncé lundi une «supercherie sur la forme». «Il parle de banqueroute, de faillite, si nous avions été dans une telle situation, le préfet serait intervenu. Aujourd'hui, il n'y a pas de projets, un grand nombre de renoncements ou de récupérations. Mettre les Toulousains au pain sec en attaquant leur pouvoir d'achat, c'est une politique à l'inverse de ce qu'il a promis», clashe l'ancien maire socialiste.
Et son ancien adjoint communiste, Pierre Lacaze, n'hésite pas «à relever le gant». «Il affirme qu'il va maintenir les services publics mais il va taper dans les budgets de l'éducation et de la petite enfance, il invoque la gratuité des musées pour les Toulousains mais en même temps baisse leur budget», poursuit le secrétaire départemental du PCF.
Une salve de critiques abondée par les radicaux de gauche et les écologistes. «La baisse des tarifs à la cantine annoncée pour les classes moyennes va être payée par les plus modestes ce qui, en termes de solidarité, est une drôle de mesure», avance Antoine Maurice pour le groupe EELV.
Hausse des personnels
Tous ont dénoncé des «contre-vérités», en particulier lorsque Jean-Luc Moudenc évoque une explosion des dépenses de fonctionnement de la collectivité, notamment des embauches de fonctionnaires.
«Nous sommes sur le même niveau d'augmentation de personnel que lui entre 2004 et 2008. Il parle de 1.600 embauches sous notre mandat, nous n'en comptons que 1.000 dont 300 créations de postes rien que pour faire face aux 1.200 places de crèches que nous avons mis en place. Il y a aussi le Métronum, la médiathèque Grand M, les services en périscolaire», justifie Pierre Cohen.