2007-2015. Il aura fallu huit ans de procédure pour que Keba Diop obtienne gain de cause. La Cour de cassation a définitivement condamné la Société Générale à verser 80.000 euros à cet ancien étudiant de l’ESC Toulouse, école de commerce devenue en 2013 la Toulouse Business School.

Double compte et transferts d'argent

La genèse de l’affaire remonte même à 2004. Keba Diop soumet alors à la banque son projet «Transcompte», né de son mémoire de fin d’études, afin de permettre aux étrangers vivant en France d’ouvrir aisément deux comptes, dont un dans leur pays d’origine, et de rendre plus faciles les transferts d’argent.

Trois ans plus tard, l’ex-étudiant s’aperçoit que la Société Générale a repris le concept sans l’en avertir, en le rebaptisant «Votre banque ici et là-bas». Il attaque alors l’établissement pour «concurrence déloyale» et «vol de propriété intellectuelle.» C’est le début d’un long bras de fer judiciaire finalement remporté par Keba Diop.

Pour son avocat, la banque s'en sort bien

«Les étudiants, les porteurs de projet, les chercheurs pourront s’appuyer sur cet arrêt de la cour de cassation en utilisant la notion de parasitisme pour attaquer en justice les personnes et entreprises mal intentionnées qui volent les œuvres des étudiants et ingénieurs», s’est félicité ce dernier dans Le Figaro, alors que son avocat estime que les dommages et intérêts auraient dû être bien plus élevés.