POLiTIQUEHaute-Garonne: «Le métro à Labège en 2020 oui, pas en 2035»

Haute-Garonne: «Le métro à Labège en 2020 oui, pas en 2035»

POLiTIQUEGeorges Méric, le nouveau président du Conseil départemental de la Haute-Garonne, fait le tour des dossiers chauds qu'il a trouvés sur son bureau...
Hélène Ménal

Propos recueillis par Hélène Ménal

Ce médecin est devenu le 2 avril le patron de la Haute-Garonne. Tour d'horizon des premières décisions qui l'attendent.

Voulez-vous imprimer un style Méric à l’Hôtel du Département?

Je suis un héritier politique de Pierre Izard, je continuerai sa politique sociale notamment. Mais il y a aussi des novations que nous allons pousser en avant. La démocratie de simple délégation a vécu. Il faut s’adapter à la vie actuelle et intégrer les citoyens dans la réflexion politique. Ma première décision sera d’ouvrir un forum sur Internet durant trois mois pour trouver des idées qui permettront de faire exister l’initiative citoyenne dans la vie du Conseil départemental.

Retour sur l'élection à la présidence

Vous avez fait campagne pour le prolongement de la ligne B du métro vers Labège. Est-ce une de vos priorités?

C’est un dossier qui date de 15 ans, qui est abouti et financé. Les études ont même coûté 15 millions d’euros au Département. Donc, il ne s’agit pas aujourd’hui de l’abandonner. Et je considère qu’il doit aller jusqu’au bout. Ce sera le premier dossier que j’aborderai avec Jean-Luc Moudenc [le président de Toulouse Métropole] et ce sera carrément un casus belli.

Nous voulons que le métro arrive à Labège pour des raisons de développement du grand Sud-est toulousain. Vous avez aussi 102.000 habitants dans le Lauragais qui l’attendent pour développer l’activité économique. Le métro à Labège en 2020 oui, pas en 2035.

Vous opposez le PLB et la troisième ligne de métro?

Il faut revenir sur les déclarations de Jean-Luc Moudenc concernant l’arrêt du PLB qui est incompréhensible politiquement et techniquement. Il faut le faire, et ensuite nous trouverons les moyens pour développer le transport en commun public pour les dix prochaines années qui est pour nous une nécessité et une priorité.

Parmi les dossiers chauds sur votre bureau, il y a aussi celui de la privatisation partielle de l’aéroport. Le conseil général a voté contre à l’unanimité. Vous allez maintenir cette position?

Oui. Nous voulons que l’aéroport reste sous maîtrise publique. Il ne s’agit pas de créer un monstre avec 20 millions de passagers par an. Toulouse n’a pas besoin de ça. Elle a besoin d’une ligne TGV qui arrive et d’un aéroport moderne d’une douzaine de millions de passagers par an. Nous ferons ce qu’il faut pour que les ministères entendent notre position.

Les opposants à la privatisation vous demandent d’aller en justice. La Région ne le fera pas et vous?

La Région ne l’a pas fait parce qu’elle pense que c’est inutile. Nous allons étudier sérieusement le dossier. Nous devons nous réunir avant la fin du mois et la décision sera prise par le groupe majoritaire. Si un recours nous apparaît crédible, pourquoi pas. Si la position du conseil régional nous paraît rationnelle, peut-être pas.

« Vidéo discours d'investiture de G. Méric, Président du Conseil Départemental #hautegaronne. http://t.co/obmepC38Sf pic.twitter.com/2NcrXRJ5vZ — cd.hautegaronne (@hautegaronne) April 3, 201  »


Il y a aussi le dossier très complexe du centre commercial Val Tolosa de Plaisance dont la route d’accès dépend de vous.

C’est très compliqué et c’est un paquebot très gros. Notre position n’est pas tranchée aujourd’hui. Le dossier technique et politique sera tranché par le groupe majoritaire car je suis un président qui s’appuie sur un groupe, pas un président omnipotent et omniprésent qui décide lui-même.

L'intégralité de cet entretien est à voir ce jeudi soir, à 19h15, dans l'émission Carré VIP sur TLT.