JUSTICEToulouse: La famille de Gilles Cistac, assassiné au Mozambique, porte plainte

Toulouse: La famille de Gilles Cistac, assassiné au Mozambique, porte plainte

JUSTICEL'universitaire, originaire de la Ville rose, avait été abattu de plusieurs balles dans le dos, le 3 mars au Mozambique...
Manifestation au Mozambique après le meurtre de Gilles Cistac.
Manifestation au Mozambique après le meurtre de Gilles Cistac. - AFP
Béatrice Colin

B.C. avec AFP

La famille toulousaine de Gilles Cistac, universitaire franco-mozambicain abattu le 3 mars en plein centre de Maputo, la capitale de ce pays d'Afrique australe, va porter plainte cette semaine pour «assassinat».

Exécuté de plusieurs balles dans le dos

«Nous saisissons le procureur de la République de Paris d'une plainte pour assassinat en demandant que toute la diligence soit faite», a indiqué l'avocat toulousain des parents et des enfants de Gilles Cistac, Thierry Carrère.

Français naturalisé mozambicain, Gilles Cistac, 54 ans, était un universitaire respecté et l'un des seuls experts en droit constitutionnel du Mozambique où il était installé depuis 1993. Il a été exécuté de plusieurs balles dans le dos par quatre tueurs, dont un Blanc, alors qu'il sortait d'une brasserie où il avait pris son café .

Gilles Cistac, l'universitaire assassiné, était originaire de Toulouse

Critique du gouvernement en place

Critique du gouvernement et du parti au pouvoir depuis l'indépendance il y a 40 ans, le Frelimo, il était la cible depuis plusieurs semaines d'une campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux et subissait les assauts de médias pro-gouvernementaux.

«C'était une autorité morale, intellectuelle et juridique. Jamais, il ne s'est véritablement mêlé du jeu politicien local. En revanche, il donnait un avis, en tant que professeur et spécialiste du droit constitutionnel. Il semblerait qu'il ait été assassiné simplement parce qu'il avait émis une interprétation sur le texte de la Constitution mozambicaine», a indiqué Thierry Carrère. Cet ancien bâtonnier de Toulouse avait connu la victime à l'université de droit de Toulouse.