JUSTICELot: Vingt ans de prison requis dans le procès du meurtre fratricide

Lot: Vingt ans de prison requis dans le procès du meurtre fratricide

JUSTICEDepuis lundi, Matthias Belmon, issu de la bonne société cadurcienne, est jugé pour le meurtre de sa sœur Stéphan...
Béatrice Colin

B.C. avec AFP

Vingt ans de réclusion criminelle. C'est ce qui a été requis vendredi à l'encontre de l'architecte Matthias Belmon jugé depuis lundi par la cour d'assises du Lot. Issu de la «bonne société», cet ancien rugbyman est accusé d'avoir étranglé sa sœur, Stephan, une nuit de 2011, sur fond de guerre de succession et de rivalités après la mort de leur père.

L'accusé de 35 ans a indiqué au cours de son procès qu'il avait voulu la «forcer au dialogue» sur leurs affaires, le jour même de l'anniversaire du père défunt.

Le meurtre fratricide s'est noué sur fond d'héritage

Mais pour l'avocat général, il ne fait aucun doute que Matthias Belmon avait prémédité ses actes. Lorsqu'il s'était rendu chez sa sœur, dans un hôtel particulier du centre de Cahors où elle habitat seule, il avait sur lui un «shocke » pour asséner des décharges électriques, des gants, une cagoule, une lampe frontale et des vêtements de rechange... «Comment prendre tout ça sans réfléchir», s'est interrogé sa mère, Françoise Belmon, à la barre.

Jean Glavany, témoin du procès

Tout au long du procès, l'ombre du père a plané. Le décès du pilier de cette famille a été «une cassure», à l'origine d'une dépression sévère de l'accusé qui s'est aggravée par une automédication anarchique.

En août 2011, «il avait sombré dans mes bras, en larmes, sur le lieu où les cendres de son père avaient été dispersées», a rapporté l'ex-ministre PS de l'Agriculture, Jean Glavany venu témoigné à la barre en faveur de Matthias Belmon qu'il connaissait.

Il l'avait connu à Paris «dans une bande de joie de vivre marquée par le rugby à un haut niveau».

Le verdict est attendu en fin d'après-midi.